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C'est tout ce que je possède...
Marque-pages. Mémoires d'outre-tombe de Zaïdi Sekkia
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2010

Zaïdi Sekkia n'a pas vu naître son enfant. Mohamed Abdelhafid est né des semaines après la mort de son père en juin 2007, emporté par une crise cardiaque à l'âge de 47 ans.
« Zaïdi a été un père moral pour tous, sans demander les droits de la paternité. Il a beaucoup donné, sans demander de contrepartie », écrit Nacéra Benaïche, son épouse, dans C'est tout ce que je possède (Hadihi hiya moumtalakati) qui vient de paraître aux éditions Simple production. Le livre, soutenu par El Khabar et d'El Watan, est une collection d'articles, de chronique et d'analyse du journaliste. Mahmoud Belhimer, qui a exercé avec Zaïdi Sekkia à El Khabar, à El Youm, à El Fadjr et à El Houria, a fait le choix des textes avec beaucoup de passion. Avec un titre qui se passe de commentaire, « pour qu'on se livre au fléau de l'oubli », Mahmoud Belhimer, qui est établi aux Etats-Unis actuellement, rend hommage à son ancien collègue et ami dans la présentation d'un livre de 243 pages. « Il est de notre devoir de ne pas rester les bras croisés devant l'oubli qui avale les idées et les écrits de nos confrères disparus ces dernières années », a-t-il écrit. Il a regretté l'absence de livres et de films sur la vie et les itinéraires professionnels des journalistes tués lors de la décennie 1990. « La vérité amère est que personne n'a pensé à eux. Il n'existe pas de travaux sérieux rendant justice aux martyrs de la plume. On agit comme si on enterrait leurs positions et leur combat pour la libre parole et l'Etat moderne », a-t-il ajouté. Mahmoud Belhimer revient sur sa première rencontre avec Zaïdi Sekkia à El Khabar en novembre 1990.
Faiblesse du corps
A l'époque, Zaïdi venait de décrocher un master à l'université de Bristol en Grande-Bretagne. « Il avait refusé l'offre de l'université de continuer ses études pour décrocher le doctorat et avait préféré rentrer au pays », a-t-il rappelé. Zaïdi Sekkia avait dirigé pour un temps la rubrique internationale puis la rédaction en chef d'El Khabar (il était membre fondateur de ce quotidien). Il avait ensuite rejoint l'Institut des sciences politiques et des relations internationales d'Alger où il était maître de conférences. « Mais Zaïdi avait la passion du journalisme. Il avait contribué à la création d'El Yaoum en 1998 puis d'El Fadjr en 2002 où il a assuré le poste de rédacteur en chef », a relevé Mahmoud Belhimer. Revenant à l'enseignement, Zaïdi Sekkia assurait, quelques mois avant son décès, une chronique hebdomadaire à El Djazaïr News. Nacéra Benaïche et Mahmoud Belhimer sont d'accord pour souligner que le défunt avait certes la faiblesse du corps, mais était marqué par la force de l'intelligence, la grandeur de la modestie et la joie de vivre. « Il déployait une grande énergie dans son travail. Simple, pointu et clair, son style d'écriture refusait le fait accompli et tout ce qui avait trait à la “chita” », a noté Mahmoud Belhimer. Selon lui, Zaïdi Sekkia est une des victimes du « système haggar », système qui a érigé « le régionalisme, la médiocrité et la docilité » comme règles pour la promotion sociale. Nacéra Benaïche a révélé que le défunt journaliste préparait une thèse de doctorat ayant pour thème « Le rôle des facteurs ethniques et religieux dans la composition et le démantèlement des unités politiques dans les Balkan et en Afrique ». Une thèse qu'il n'a pas pu achever. Il s'apprêtait également à publier, avec une académicienne américaine, une étude sur les parlements arabes. Il voulait rejoindre le journal sportif Echibek. Nacéra Benaïche a rapporté aussi que Zaïdi Sekkia (appelé Aziz par ses amis) a écrit un recueil de poèmes au titre évocateur de Suite sans début. Ses mots sont terribles : « Je pourchasse le vent et je veux capturer le mirage. » La mort a été plus forte que le vent et le mirage... Selon Hocine Saâdi, directeur des éditions Simple, toutes les rentrées du livre seront reversées à Mohamed Abedlhafidh. « Pardon Aziz, nous ne savions pas que ton temps était limité... tu es parti sans nous saluer. Nous avons tous dévié et tu es resté toi comme tu l'as toujours été », écrit dans un texte émouvant Hocine Saâdi.


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