Les grands centres urbains, à l'image du chef-lieu de wilaya, souffrent de l'absence de marchés couverts des fruits et légumes et autres produits de large consommation. Ce qui favorise l'anarchie dans le secteur à travers la prolifération de marchands ambulants de ces denrées dans les artères et lieux publics des cités. L'investissement dans ce genre de structures n'a pas été, faut-il le dire, encouragé par les pouvoirs publics depuis le séisme de 1980. De même, aucun projet n'a vu le jour dans le cadre des différents programmes de développement lancés par l'Etat ces deux dernières décennies. Les quatre marchés couverts construits dans la commune de Chlef, au lendemain de cette catastrophe naturelle, ont été carrément abandonnés par les commerçants. Les promesses des officiels, quant à leur réhabilitation, sont restées lettres mortes. Cette situation a été vivement dénoncée par les habitants de la région. « Nous ne comprenons pas une telle carence car toutes les villes du pays ont leur marché couvert, sauf Chlef. Pourquoi ? », s'interrogent-ils. Il est vrai que l'inexistence d'espaces commerciaux de ce type cause de sérieux problèmes aux consommateurs, lesquels sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour pouvoir s'approvisionner en ces produits. La plupart se rabattent sur les points de vente créés à la hâte dans certains quartiers, avec toutes les conséquences que cela engendre pour l'environnement et la circulation.
