L'APC de Bordj Menaïel ne tire pas profit de ses biens immobiliers. La plupart des commerçants occupant les locaux et autres espaces au marché El Djemaâ ne versent aucun centime à la trésorerie de la commune. La faute incombe non seulement aux élus, mais surtout aux services des Domaines. Si les premiers ont failli à leur mission de sommer les commerçants de s'acquitter des frais de loyer, les seconds tergiversent encore pour fixer un prix en vue de céder ce lieu de négoce par adjudication. «La direction des Domaines met toujours la barre très haut. Cette fois, elle a inclus même les espaces non exploitables dans l'évaluation, ce qui a dissuadé l'adjudicataire de répondre à notre offre. En principe c'est l'APC qui doit établir le prix de cession, car qui connaît mieux que les élus la valeur vénale des biens de la commune. On a demandé aux services des Domaines de revoir leurs calculs. On attend», précise un adjoint au maire. Selon lui, même le montant de cession (540 000 DA/mois) de la crèche, fermée depuis plus de deux ans, n'est pas attractif. D'autres biens, tels que l'abattoir, le marché de proximité, attendent aussi d'être cédés aux enchères. Les appartements (637) et les locaux (320) sont loués à ce jour à des prix symboliques qui, malgré cela, n'ont jamais été recouvrés par les autorités locales.