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Les libertés démocratiques toujours malmenées au Maghreb
Le champ politique réduit au Maroc
Publié dans El Watan le 23 - 03 - 2005

De Casablanca à Fès, en passant par Marrakech et Tétouan, l'opposition marocaine agit les mains ligotées. Elle existe même si la famille royale, usant de tous les moyens, limite son champ d'activité.
Le Maroc compte 29 partis politiques. Même si certains sont représentés au sein des assemblées, il reste que les partis ont une marge de manœuvre très réduite. Cette marge se rétrécira davantage avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi régissant les partis, amplement contestée par l'opposition. Le constat actuel est peu reluisant. Certains partis, très hostiles au régime monarchique, activent difficilement. Al Badil Al Hadhari (alternative civilisationnelle, ndlr), parti islamiste dirigé par Mustapha Moatassim, n'est, jusque-là, pas légalisé, et ce, à cause de son discours très critique envers le monarque. La plupart des partis politiques marocains ont été créés suite aux réformes politiques engagées depuis 1996 par le royaume en changeant notamment la Constitution de 1962, laquelle avait fait de la démocratie un simple slogan futile. Mais les formations au pouvoir sont toujours les mêmes, à savoir l'Union constitutionnelle (UC), le Parti de l'Istiqlal (PI), l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Mouvement populaire (MP). Ces quatre formations dépendant entièrement du Palais royal détiennent la majorité écrasante à l'Assemblée nationale dans laquelle siègent une dizaine de partis. Le royaume chérifien contrôle tout. Lors des élections législatives de septembre 2002, l'opposition a été complètement laminée. La présence au Parlement du Parti du progrès et du socialisme (PPS), créé en 1974, et le Parti de la justice et du développement (PJD) est presque insignifiante. Mais il faut dire aussi que le PJD existant depuis 1967 siège pour la première fois au Parlement. La monarchie marocaine a réussi, tout de même, à « vendre » une démocratie de façade pour plaire à l'Administration américaine. George W. Bush, président des Etats-Unis, avait d'ailleurs déclaré dans son discours à la nation en janvier dernier qu'un vent de réforme souffle sur ce qu'il appelle « l'arc allant du Maroc à Bahreïn ». M. Bush exprime ainsi une certaine sérénité quant aux réformes entreprises par le royaume chérifien. Réformes qui s'inscrivent dans la nouvelle optique du projet du Grand Moyen-Orient (GMO). Même si les Etats-Unis semblent être satisfaits des réformes engagées par la monarchie, l'opposition marocaine demeure « écrasée ». Conscients des enjeux de la politique extérieure américaine, les partis marocains qui s'inscrivent dans la voie démocratique et pluraliste refusent de prendre la « main tendue » par les Américains en étant sûrs que seul un changement venant de l'intérieur peut mener leur pays vers le progrès et l'instauration d'un système politique démocratique. Le GMO est qualifié ainsi par les principaux animateurs de l'opposition marocaine de « paradoxe de la démocratie aéroportée ». Très hostile à la politique américaine extérieure, notamment en ce qui concerne le règlement du conflit israélo-palestinien, le PPS, parti de gauche, estime que l'unique souci de l'Administration Bush est de préserver ses intérêts au Maroc. « Il faut que les Américains sachent qu'une démocratie ne s'impose pas, encore moins quand elle est apportée dans les fourgons d'une armée d'occupation. » Telle est la réponse d'Ismaïl Alaoui, principal responsable du PPS, aux concepteurs du projet du GMO. Les autres partis de l'opposition se montrent très hostiles aux Américains. Ils considèrent que leur propre « vision de la démocratie » est différente, car elle répond à la réalité sociale des Marocains.

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