La forêt de Zemmouri continue de faire polémique à cause de l'anarchie qui y règne. De nouveaux campings ont été installés sans tenir compte du plan d'aménagement touristique (PAT), compliquant ainsi une situation déjà désastreuse. Aucune règle d'urbanisme ou environnementale n'a été respectée. L'anarchie y règne au vu et au su de tout le monde, bien que cette forêt soit censée être protégée par des lois draconiennes, notamment les lois du tourisme et celles de l'environnement. L'hippodrome de Zemmouri, situé en plein centre de cet espace de villégiature de 75 hectares, symbolise à lui seul cette situation d'abandon. Cette infrastructure, complètement dégradée, offre une image affreuse. Le hic est que les autorités ignorent l'existence d'un projet d'aménagement de cette forêt. Ce projet, tombé aux oubliettes, prévoit la réalisation dans une première phase de près de 50 ha d'espaces de loisirs et de plus de 100 ha dans une deuxième phase, sur les 342 ha, soit la superficie totale de cette forêt, l'une des plus prisées d'Algérie. Le projet été annoncé par le gouvernement dans le cadre du programme complémentaire de 2014. Selon nos informations, l'étude a été réalisée pour 10,4 millions de dinars. Depuis, rien n'a été fait, alors que ce projet, qui ressemble à celui de Dounia Park, devrait être confié à des investisseurs privés. C'est ce qu'avait promis en 2016 l'ancien ministre de l'Agriculture, Abdeslam Chelghoum. L'on s'interroge en effet sur le devenir de cette étude, visiblement tombée aux oubliettes. Actuellement, la forêt, bien qu'abandonnée, est le lieu de prédilection des familles et des promeneurs en quête de détente et de fraîcheur. Avec sa végétation luxuriante et diversifiée, ce site attire également les amateurs de camping, familles d'émigrés, associations et scouts, qui y affluent de différentes wilayas du pays.
