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Les relations Algéro-françaises et la guerre des mémoires : Sarkozy ne cède rien…
Publié dans El Watan le 02 - 06 - 2010

La raison tient au fait que non seulement la kyrielle de problèmes à l'origine des tensions entre les deux pays reste entière, mais que Sarkozy et Bouteflika continuent chacun à camper sur ses positions. En un mot, le bras de fer continue. La confirmation du blocage total qui caractérise les relations entre Alger et Paris est venue de la bouche même du président français. Lors de la conférence de presse animée conjointement avec trois de ses homologues africains à la clôture du sommet Afrique-France, Nicolas Sarkozy a donné, pour la première fois, un aperçu clair de la profondeur du fossé qui sépare actuellement l'Algérie et la France.
Nice (France). de notre envoyé spécial.
A ceux, d'abord, qui ont pensé que le déplacement du chef de l'Etat algérien à Nice allait marquer le début de la fin de la crispation entre les deux pays, il a déclaré spontanément : « Vous pensez qu'il suffit que le président Bouteflika assiste au sommet Afrique-France pour que tout d'un coup tout s'éclaire dans la relation entre la France et l'Algérie ? Je crains que je ne partage pas exactement le même optimisme. » Tout en se montrant frustré de la tournure prise par la crise entre la France et l'Algérie – qu'il a qualifiée de pays « ami » où une partie de la population partage avec les Français « la langue et la culture » –, le président français a tenu cependant à avertir que les tensions qui caractérisent les relations algéro-françaises ne résultent pas d'un problème personnel qui l'opposerait à Abdelaziz Bouteflika. Sur ce point, M. Sarkozy a clairement soutenu que la qualité de ses relations personnelles avec le président algérien était bonne. Une manière de dire, sans doute, que les différends qui opposent l'Algérie et la France sont à considérer comme des affaires relevant des deux Etats ou, pourquoi pas, à mettre sur le compte d'autres parties. « Les problèmes qui existent entre l'Algérie et la France ne sont pas des problèmes qui existent entre deux présidents à titre personnel. Nous nous entendons bien Bouteflika et moi. Nous nous connaissons très bien », a fait savoir le président français qui a tenu d'ailleurs, à l'occasion, à remercier son « ami » pour avoir accepté d'assister au sommet Afrique-France.
Bouteflika à Nice par amitié
Et c'est justement au nom de cette amitié et par courtoisie que M. Bouteflika a, selon Nicolas Sarkozy, consenti à prendre part au forum Afrique-France. Un événement sur lequel le président algérien avait décidé initialement de faire l'impasse. Un geste que Nicolas Sarkozy semble avoir hautement apprécié et qui pourrait, pourquoi pas, à l'avenir, se traduire par un renvoi de l'ascenseur. « J'ai été très sensible à la présence du président Bouteflika (…). Pour tout vous dire, je lui ai téléphoné spécialement. Je lui ai dit s'il te plaît viens, c'est important que tu sois là. C'est un geste qu'il vienne », a révélé le chef de l'Etat français. Mais les confidences de Nicolas sarkozy concernant le dossier des relations algéro-françaises expliquent, a posteriori, pourquoi les Algériens n'ont pas jugé utile de participer à la rencontre de l'Union pour la Méditerranée (UPM) qui s'est tenue la semaine dernière à Marseille, une organisation dont ils sont pourtant membres.
S'agissant de la crise elle-même, il est apparu dans la déclaration de Nicolas Sarkozy que la question liée à l'histoire et à la mémoire est celle qui pèse le plus lourdement dans le dossier des contentieux algéro-français. Et cela davantage sans doute que les problèmes économiques ou l'affaire des moines de Tibhirine. Et s'agissant particulièrement de l'histoire, M. Sarkozy a laissé entendre qu'il n'y avait pas lieu d'attendre, dans l'immédiat, un geste de la France. Il a préconisé d'ailleurs de confier le dossier aux « historiens » qu'il faut laisser travailler. La France ne présentera pas donc des excuses ainsi que le président Bouteflika le souhaite. Au-delà, le président français a estimé qu'il faudrait du temps pour que les relations algéro-françaises se normalisent à nouveau. « Il (…) y a une histoire entre l'Algérie et la France. Cette histoire est compliquée. Il y a une souffrance derrière tout cela. Beaucoup d'incompréhensions. Et ça serait tellement important que les historiens puissent faire leur travail (…). Pour nous, la présence du président Bouteflika était importante. Mais je sais bien qu'il faudrait encore du temps. J'ai dû moi-même m'y résoudre. Mais pour ma part, je vois les choses de manière moins passionnée », a-t-il déclaré. Le président Sarkozy s'est dit d'ailleurs regretter, le premier, que « ce contexte » empêche les Algériens et les Français de travailler ensemble. Autrement dit, la crise entre l'Algérie et la France est bien partie pour durer.


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