Le premier employeur privé de la région des Bibans, le groupe Condor, risque de mettre la clef sous le paillasson, en raison de la rupture de stocks en CKD et SKD, nécessaires à la fabrication de ses différents articles électroménagers, électroniques, électriques, produits bruns, photovoltaiques… «Et si le ministère de tutelle n'intervient pas avant la date fatidique du 15 décembre pour sauver ce fleuron de l'industrie, des milliers d'employés seront soumis à un dur plan social», indique notre source. Une lueur d'espoir a pourtant fait son apparition lors d'une déclaration faite par la ministre de l'Industrie, en déplacement à Bordj Bou Arréridj, pour le coup d'envoi de la rentrée scolaire le 4 septembre, pour disparaître et plonger de nouveau les employés dans l'anxiété et la déception, puisqu'ils n'ont rien vu venir. La ministre Djamila Tamazirt a, en effet, rassuré que d'importantes décisions de mise en conformité de nombreux dossiers liés au montage CKD et SKD ont été prises par son département. «Des décisions qui ont été prises pour développer le secteur industriel et asseoir une conformité par rapport au volet intégration pour lequel les opérateurs économiques ont été tenus», a-t-elle déclaré. En l'état actuel des choses, le spectre du chômage plane toujours sur les salariés de l'entreprise, menaçant d'emporter sur son passage quelque 10 000 emplois directs et indirects. D'ailleurs, dans certaines filières du groupe, des centaines d'employés ont été licenciés et mis en chômage technique. A noter que le groupe Condor exporte vers 16 pays des cinq continents, couvre 40% du marché national et compte 140 points de vente à travers les 48 wilayas qui seront impactées par le plan social.