Le nouveau programme quinquennal de développement de la Wilaya a été retenu sans les élus de l'APW, ce qui a provoqué le courroux de ces derniers, comme nous l'ont fait savoir certains d'entre eux, à l'issue de la présentation de ce plan, avant-hier, à la salle du CCI. En effet, selon les informations en notre possession, corroborées par ces élus, ledit programme a été arrêté dans les bureaux de l'administration sans consultation aucune des élus et de la société civile. D'ailleurs, lors de la « journée d'information sur les grandes lignes de ce plan », le wali s'est contenté de lire les chiffres secteur par secteur avant de clôturer sèchement la rencontre à laquelle participaient les membres de l'exécutif de Wilaya, des cadres gestionnaires, des chefs d'entreprise et des représentants du mouvement associatif. Les présents sont sortis insatisfaits car ils voulaient connaître dans les moindres détails le choix des autorités locales en matière de développement local pour le quinquennat 2010-2014,d'autant que des sommes faramineuses ont été dégagées à cet effet. L'on apprendra à ce propos que 200 milliards de dinars ont été affectés pour les différents secteurs. Reconvertis en dollars, ceux-ci donnent deux milliards en devises fortes, de quoi construire toute une ville. Les secteurs de l'habitat, des travaux publics et de l'hydraulique se taillent la part du lion avec, respectivement, des enveloppes de 54, 44 et 19 milliards de dinars. Viennent ensuite l'éducation, l'enseignement supérieur et la santé qui ont bénéficié chacun de 9,56, 5,88 et 2,80 milliards de dinars. Les parents pauvres de cette répartition demeurent sans doute le tourisme, la culture, la jeunesse et les sports et la PME, dont la dotation est largement inférieure aux besoins exprimés. Il faut signaler que la région avait bénéficié, de 1999 à 2008, de 220 milliards de dinars, dont l'affectation et l'utilisation pour certains projets n'ont pas eu l'effet escompté, à l'image de la trémie et d'autres réalisations dans les domaines de l'hydraulique et des travaux publics. De même, le choix des entreprises pour des programmes aussi importants a souvent été décrié par les citoyens et les observateurs avertis.
