Avant même qu'elle n'ait été mise à exécution, la menace de grève brandie par le syndicat ArcelorMittal El Hadjar a déjà suscité des réactions de solidarité. Plusieurs responsables d'organisations syndicales nationales ont pris position en faveur de leurs pairs du complexe sidérurgique de Annaba. Les premiers messages de soutien au mouvement de grève générale illimitée que comptent engager, vers le 20 juin, sont parvenus de la Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie, mécanique, électrique, électronique (FNTMMEE), du syndicat ORFEE Groupe BCR, du syndicat EMB-FBF ainsi que des Syndicats Cabel et ERO. Toutefois, a tenu à préciser Smaïn Kouadria, le message le plus fort émanait de Louisa Hanoune. La dirigeante du Parti des travailleurs (PT) a lancé un appel à tous les travailleurs de l'industrie nationale pour se solidariser avec leurs « frères » d'ArcelorMittal El Hadjar, tout en interpellant le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sur la stricte application des dispositions de la tripartite. Pour la SG du PT, qui n'a jamais caché son rejet de l'accord de partenariat conclu avec le numéro un de la sidérurgie mondiale ArcelorMittal, ajoute Smaïn Kouadria, le pourrissement au complexe El Hadjar est tel que ses milliers de travailleurs se retrouvent à chaque fois confrontés à l'égo managérial du partenaire indien.
