Les premières auditions télévisées de la procédure exceptionnelle de destitution visant Donald Trump ont débuté, hier, dans une salle comble au Congrès américain, selon des sources médiatiques locales. M. Trump «a-t-il invité l'Ukraine à s'ingérer dans nos élections ?» A-t-il commis un «abus de pouvoir», s'est demandé, en ouvrant l'interrogatoire, l'élu démocrate Adam Schiff, qui supervise l'enquête à la Chambre des représentants. «L'affaire est aussi simple et terrible que cela», a-t-il ajouté, en promettant de mener l'enquête sans «rancœur» ni «délai». Cette procédure est une «campagne de calomnies», s'est ensuite insurgé le n°2 républicain de la commission du renseignement, Devin Nunes. C'est avec deux diplomates de carrière, témoins directs de l'affaire ukrainienne – William Taylor, ambassadeur par intérim à Kiev et ancien militaire, et George Kent, haut responsable du département d'Etat spécialiste de l'Ukraine – que ces auditions historiques ont démarré Sans les désigner nommément, Donald Trump a mis en doute la crédibilité de ces témoins, tonnant hier sur Twitter contre les «Never Trumpers», terme désignant les républicains opposés au milliardaire. Combatif et dénonçant une tentative de «coup d'Etat», le milliardaire a juré de laver l'«affront» de cette enquête dans les urnes en remportant un second mandat à la présidentielle de novembre 2020. Avant lui, seuls trois présidents américains avaient été visés par une procédure de destitution. Aucun n'a été démis de ses fonctions.