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La bataille pour le pouvoir se durcit
L'après-élection en Irak
Publié dans El Watan le 29 - 03 - 2005

La classe politique irakienne a de nouveaux repères ramenant chaque partie à compter ses propres forces, sinon à s'effacer, et éventuellement former la nouvelle opposition.
L'ancienne, celle qui n'existait que par rapport à Saddam Hussein et le pouvoir qu'il exerçait, a cessé d'exister depuis la chute de ce dernier, et que le pouvoir devenait vacant, ou considéré comme tel. C'est ce qui explique l'âpreté des discussions pour la formation de la nouvelle autorité irakienne, issue de l'élection du 30 janvier dernier. La bataille pour le pouvoir s'annonçait rude effectivement, et l'on n'excluait pas toutes sortes de marchandages bien qu'ils risquent de mettre en danger la mosaique irakienne. Ce risque semble couru, alors que la violence marque le quotidien de la population. En effet, au moins 10 Irakiens, dont 5 policiers et 1 soldat, ont été tués, hier matin, dans plusieurs attaques en Irak, selon des sources policières et hospitalières. Le colonel Abdel Karim Fahed, chef du poste de police Balaât Al Chouhada, à Doura, au sud de Baghdad, a été assassiné, ainsi que son chauffeur, par des inconnus qui ont ouvert le feu à partir d'une voiture, selon une source au ministère de la Défense. Pendant que les Irakiens meurent chaque jour et par dizaines, les négociations pour la formation du gouvernement irakien piétinent entre chiites et Kurdes, sur le ministère du Pétrole notamment, mais aussi sur la place à accorder aux Sunnites, alors que le Parlement doit se réunir aujourd'hui. Dans le même temps, le Premier ministre sortant Iyad Allaoui, un chiite laïque que les négociateurs chiite et kurde souhaitent faire participer à l'exécutif, a posé comme principe que les hommes de religion n'influencent pas le fonctionnement du gouvernement. « Je crois que nous sommes presque prêts et que nous verrons un gouvernement dans les prochains jours », a dit Ibrahim Al Jaâfri, le chef du parti chiite Dawa, pressenti comme prochain Premier ministre. Les chiites et les Kurdes, dont les listes peuvent compter sur respectivement 146 et 77 sièges au Parlement (sur un total de 275), négocient depuis fin février pour l'attribution des portefeuilles ministériels. Les discussions se poursuivent au sujet de postes clefs ou sensibles, comme ceux de la Défense ou du Pétrole, ce dernier portefeuille faisant tout particulièrement l'objet d'âpres discussions. Les négociateurs chiites refusent la demande de leurs homologues kurdes de diriger le ministère du Pétrole, indiquait samedi soir Saâd Jawad, du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), la principale composante de la liste chiite de l'Alliance unifiée irakienne (AUI). Quant aux Kurdes, ils demandent l'attribution d'un poste de vice-Premier ministre « disposant de prérogatives spécifiques », ce que refuse l'AUI, selon M. Jawad. Selon lui, les Sunnites, grands perdants des élections générales du 30 janvier dernier, qu'ils ont largement boycottées, « recevront le ministère de la Défense ou des Finances ». Sans dire explicitement s'il en fait une condition à son entrée dans la nouvelle équipe gouvernementale, M. Allaoui a jugé dans un courrier adressé il y a dix jours aux responsables des listes chiite et kurde que « le gouvernement doit être complètement indépendant, sans aucun contrôle par les responsables religieux des dirigeants du gouvernement », selon un membre de son parti, Ibrahim al Janabi. Cette demande se rapporte implicitement à l'influence supposée que pourraient faire peser les religieux chiites sur un gouvernement dirigé par Ibrahim al Jaâfri. M. Allaoui pose comme autre principe que « l'appareil de sécurité irakien soit indépendant et ne soit aux mains d'aucun parti politique ». Les partisans de M. Allaoui craignent que l'Alliance chiite mette la main sur le ministère de l'Intérieur et fasse entrer ses miliciens dans les forces de sécurité en purgeant celles qui ont des liens avec l'ancien régime. La missive met également en garde contre l'immixtion de pays étrangers dans les affaires irakiennes. « Nous estimons nécessaire de contrer les interférences des pays voisins dans les affaires intérieures (...) C'est pourquoi nous devons nous opposer fermement à toute tentative d'utiliser l'Irak pour des objectifs étrangers », dit-elle dans une allusion à l'Iran. Selon des sources proches des négociateurs chiites et kurdes, le ministère de l'Intérieur devrait revenir à un chiite présenté par l'AUI. Pour sa part, la figure religieuse emblématique des chiites irakiens, le grand ayatollah Ali Sistani, a assuré le représentant spécial en Irak de l'Onu, Achraf Qazi, qu'il n'intervenait en politique qu'en cas de nécessité. « L'ayatollah Ali Sistani m'a affirmé qu'il n'était pas un homme politique mais un homme de religion et qu'il n'intervenait que quand c'est nécessaire et notamment en période de crise », a déclaré M. Qazi à la presse à l'issue d'un entretien avec le religieux dans la ville de Najaf (160 km au sud de Baghdad). C'est la première fois que la nature du futur régime irakien est esquissée. Mais qu'en sera-t-il dans les faits, c'est-à-dire quand cette identité sera portée sur la Loi fondamentale qui doit être approuvée par ce parlement provisoire ?

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