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Le Maghreb face à la mondialisation : Plaidoyer pour une intégration économique régionale
Publié dans El Watan le 20 - 06 - 2010

Pour les spécialistes présents, les facteurs de transmission de la crise sont plus forts que jamais, mais varient d'un pays à l'autre. En Tunisie par exemple, c'est l'investissement direct étranger (IDE) qui a baissé à cause de la crise qui frappe de plein fouet les entreprises européennes.
Paris. De notre correspondant
Au Maroc, la diminution des transferts d'argent et la fragilisation du secteur touristique risquent d'augmenter le taux de chômage (19% actuellement) chez les universitaires et causer la raréfaction des devises. En Algérie, la chute des exportations pétrolières et la revue à la baisse des prix de l'or noir, une fois les contrats en cours expirés, font craindre le pire à un pays qui peine encore à exporter autre chose que les matières premières. « Les entreprises maghrébines n'exportent pas et n'ont pas mis en place une politique sérieuse de sortie de crise. C'est pour cela que le futur risque d'être encore plus sombre dans ces pays qui font face à un chômage massif et croissant, notamment au sein de la frange des diplômés », estime Hakim Ben Hamouda, directeur à l'Institut de formation et de coopération technique de l'OMC, à Genève.
Le même économiste ajoute deux autres raisons qui risquent de faire basculer le Maghreb dans une zone de turbulences aux conséquences économiques et sociales incertaines : la baisse de la croissance au sein de l'Europe, traditionnel partenaire des pays du sud de la Méditerranée et le retard accusé dans le domaine de la coopération entre les pays du Maghreb eux-mêmes. Le constat est partiellement partagé par Marie-France Raynaud, économiste à la Coface. Pour elle, le Maghreb a mieux résisté à la crise que les pays de l'Europe centrale. Néanmoins, ajoute-t-elle, en l'absence d'une intégration économique intermaghrébine réelle – les échanges entre les pays du Maghreb ne dépassent pas en effet 2% – et d'un véritable plan de relance, les économies maghrébines continueront à ressentir le contrecoup de la crise qui sévit en Europe et ne décolleront pas. Le Maghreb a-t-il profité de la mondialisation pour relancer son économie et engranger de nouvelles richesses ? Pour Mouhoud El Mouhoub, la réponse est évidemment non. Pour ce professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine, le seul bienfait de la mondialisation sur le Maghreb concerne le transfert d'argent des immigrés, notamment au Maroc où les banques offrent des conditions satisfaisantes, favorisant l'investissement au profit de la croissance et de la relance économique.
Mis à part cela, rien de nouveau sous le soleil des pays de la rive sud de la Méditerranée : investissements économiques directs (IDE) en berne, massification du chômage, notamment chez les diplômés, fuite des cerveaux et corruption galopante. « Il y a des dangers permanents qui pèsent sur la région. Il faut aller vers une intégration économique profonde au détriment de l'intégration politique », recommande M. Mouhoub. S'agissant de la présence chinoise au Maghreb, Mme Françoise Nicolas, directrice du centre Asie à l'IFRI, reconnaît que la Chine investit subrepticement le Maghreb, en revanche, elle ne s'inquiète guère de l'ampleur de cette présence, qui demeure, selon elle, marginale. « Certes, il y a explosion des exportations chinoises vers le Maghreb depuis 2002, mais le poids de ce pays reste marginal par rapport à l'Union européenne », estime-t-elle. En effet, l'Europe demeure le premier partenaire du Maghreb. A titre d'exemple, le Maroc importe à hauteur de 44% de l'Europe contre 5% de la Chine, l'Algérie échange à valeur de 49% contre 4,2% avec la Chine. Elle ajoute : « Pour la Chine et l'Inde, le Maghreb est une toute petite zone d'investissement. Ils sont présents dans les secteurs pétroliers, manufacturiers et le textile. Leur ultime but est d'accéder au marché européen plus important pour eux, mais toujours via le Maghreb. »
Enfin, pour faire du Maghreb une zone forte économiquement, Radhi Meddeb, directeur général du centre de l'Ipemed, ne trouve pas d'autre solution que de créer une zone régionale et économique maghrébine. En d'autres termes, il faut s'unir pour espérer peser un peu plus face à l'Europe et d'autres ensembles mondiaux. Le même économiste fait néanmoins le constat que malgré les promesses des présidents et souverain du Maghreb de construire l'Union du Maghreb, sur le terrain, les bonnes paroles ne sont jamais accompagnées d'actes. Il conclut : « Les peuples veulent l'intégration régionale, mais les pouvoirs politiques la refusent. »


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