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« Les pays du Maghreb doivent bâtir un pont pour produire des films ensemble »
Nadia Cherabi. Cinéaste, productrice et universitaire
Publié dans El Watan le 29 - 06 - 2010

L'Avenue des palmiers blessés est le nouveau film de Abdellatif Ben Ammar. Il est le fruit d'une coproduction algéro-tunisienne. Il sera projeté le 8 juillet prochain à Tunis, avant d'être présenté au public une semaine après à Alger. C'est le cinquième long métrage de Abdellatif Ben Ammar après Le Chant de Noria, sorti en 2002. Après la réalisation de L'Envers du miroir, Nadia Cherabi a produit le film Aïchat de Saïd Ould Khelifa, une fiction inspirée de l'affaire de Hassi Messaoud, et a assuré la coproduction de L'Avenue des palmiers blessés. Nadia Cherabi, qui travaille en étroite collaboration avec le cinéaste Sid Ali Mazif dans la société Procom Internationnal, fait un plaidoyer pour la coproduction cinématographique au Maghreb.
Comment est née l'idée de coproduire le nouveau film L'Avenue des palmiers blessés ?
J'ai rencontré le cinéaste tunisien, Abdellatif Ben Ammar, au Festival du film arabe d'Oran. Nous avons discuté de la possibilité de créer une certaine synergie entre les pays du Maghreb en matière de production cinématographique. C'est de là qu'est née l'idée de la coproduction du film L'Avenue des palmiers blessés, un film d'initiative tunisienne. L'Algérie est partenaire de ce projet. Elle y participe sur les plans artistique et technique. Des comédiens algériens sont distribués dans ce film, comme Hassan Kechache, qui joue le rôle du chef d'orchestre, Rym Takoucht, Larbi Zekkal, Aïda Guechoud et Mohamed Yargi.
Il y a également la présence de techniciens algériens. La participation algérienne couvre les frais de tous ces postes, y compris celui de la musique. L'Algérien Farid Aouameur signe la bande originale de ce long métrage. Le tournage a eu lieu à Bizerte et à Tunis. Le film est prêt et sera présenté en avant-première mondiale à Tunis le 8 juillet et le 15 juillet à Alger, probablement à la salle El Mougar. Pour rappel, Abdellatif Ben Ammar a sollicité l'Algérie par le passé pour la production du film Aziza (Tanit d'or aux Journées cinématographiques de Carthage en 1980). C'était une belle expérience.
Quelle est brièvement l'histoire racontée par L'Avenir des palmiers blessés ?
C'est l'histoire d'une jeune fille qui part à la recherche de son père. Un père nationaliste qui a perdu la vie à Bizerte après une attaque brutale de l'armée coloniale française. Cette armée a commis un véritable massacre en une journée, celle du 19 juillet 1961. Le père de la jeune fille est mort dans des circonstances inconnues. Elle n'a aucune trace de lui. Il n'existe même pas une pierre tombale qui porte le nom du défunt. La fille rencontrera le chef d'orchestre algérien exilé à Tunis après le début de la violence en Algérie dans les années 1990. Le film, qui se situe dans les années 1990, au début du déclenchement de la guerre du Golfe, porte un double regard sur la guerre. Le réalisateur a voulu faire un parallèle entre l'attaque contre l'Irak et le massacre de l'armée coloniale française à Bizerte. Abdellatif Ben Ammar a lui-même écrit le scénario. Cette histoire aurait pu être algérienne aussi. Pour nous, cette coproduction ouvre la voie à d'autres projets.
Justement, existe-t-il d'autres projets de coproduction avec les Tunisiens ?
Nous avons proposé à la coproduction algéro-tunisienne un scénario écrit par Malek Laggoun, inspiré du roman de Abdelhamid Benhadouga, Djazia oua darawich. Malek Laggoun fait une adaptation libre. Le fonds du ministère de la Culture, le FDATIC, a donné son accord pour soutenir en partie le film. Nous étudions la possibilité de monter une nouvelle coproduction qui sera la suite de la première avec L'Avenue des palmiers blessés. L'important est de créer un cadre plus général qui permette à d'autres réalisateurs de faire des montages de coproduction. L'intérêt sera mutuel.
Aujourd'hui, produire un film en Algérie coûte cher. Des fonds sont engagés pour la prise en charge du tournage, de la production, de la post-production et la promotion du film. Tous ces chapitres sont extrêmement coûteux. Pour faire un bon film, il faut une moyenne de 50 à 60 millions de dinars. C'est le minimum, mais qu'on le dise, ça paraît disproportionné, énorme. Les budgets diffèrent d'un film à un autre. Il faut qu'il y ait des barèmes pour connaître le coût des productions. Les cinéastes doivent se doter d'une organisation pour ne plus aller en rangs dispersés négocier les prestations à l'étranger comme le développement des films. L'Algérie n'a pas encore de laboratoire.
Alors l'avenir appartient-il à la coproduction cinématographique entre pays du Maghreb ?
Pour des raisons économiques et culturelles, les pays du Maghreb doivent bâtir un pont pour produire des films ensemble. On aurait bien tort de ne pas essayer de faire connaître nos films dans nos territoires respectifs, mais aussi de faire connaître les films maghrébins à l'étranger. On s'est aperçus que les films algériens projetés en Tunisie ont eu un accueil favorable de la part du public. Je pense à Mascarades de Lyès Salem. Les fictions présentées lors de la semaine du film algérien à Tunis (en février 2010, ndlr) ont eu un bel écho. L'existence d'une communauté de référents culturels et de points de vue fait qu'on a tout à gagner à développer les échanges culturels avec la Tunisie et le Maroc. Des initiatives ont été prises récemment par des réalisateurs algériens pour faire développer leurs films au Maroc. Les discussions sont en cours. C'est encourageant !


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