Mohamed Benmeradi, le tout nouveau ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, veut remédier aux carences de gestion de son prédécesseur, Hamid Temmar. En visite hier sur le site de la SNVI à Rouiba, M. Benmeradi a émis un constat critique sur la gestion du dossier de cette entreprise publique. « Les projets de mise à niveau n'ont pas été concrétisés », a-t-il déploré lors d'un point de presse animé au siège de la SNVI. Le ministre a annoncé que cette dernière va bénéficier d'un programme de mise à niveau et d'investissement qui sera soumis à l'appréciation du CPE. « Le dossier est bien avancé et le gouvernement est tout aussi disposé à apporter son soutien à l'entreprise », a-t-il affirmé, en estimant que ledit programme devra prendre en charge l'aspect financier et managérial de la société. Entre autres mesures, le ministre a cité la mise en place d'un système de bonification des taux d'intérêt des crédits qui seront aloués à l'entreprise. Trop optimiste, le ministre dira que la plateforme de la SNVI sera le prélude au renouveau de l'industrie nationale à travers la création d'un tissu de sous-traitance lié à l'industrie mécanique. A ce titre, cette entreprise, employant 5000 travailleurs, devra contribuer à hauteur de 20% de son chiffre d'affaires au développement de la sous-traitance nationale. Interrogé à propos de la « fameuse » future voiture algérienne, M. Benmeradi s'est contenté de dire que « toutes les offres sont les bienvenues, et ce, dans le cadre des lois algériennes ». Il mettra toutefois un bémol en indiquant que « ce type d'industrie est très complexe ». Interpellé sur des indiscrétions faisant état, depuis quelques jours, de l'intention du gouvernement d'apporter des allégements à la LFC 2009, le ministre a signifié clairement que cela est faux.
