Fils de Azzaba, Khelili, en dépit d'une timidité intrinsèque, reste l'une des valeurs artistiques sûres de la wilaya de Skikda. Enseignant de son état, il a commencé à s'initier aux pinceaux sous la houlette de feu Ramdane. Prouvant un authentique talent, il rejoint l'école de Constantine avant de continuer à assouvir sa passion à l'école nationale d'arts plastiques d'Alger. Au fil des ans, il a fini par s'amouracher de la miniature. « C'est un art qui me convenait car il demande beaucoup de patience et de sobriété », précise l'artiste. Khelili finira par devenir une véritable référence en la matière et se permet même quelques largesses susceptibles de chambouler un art connu pour être aussi rigide qu'austère. « J'ai opté pour la miniature moderne qui, tout en respectant l'esprit et les bases de ce style, permet à l'artiste de sortir du cadrage en proposant plusieurs thèmes dans une seule œuvre », note-t-il. Ses œuvres se vendent d'ailleurs merveilleusement bien et restent un must dans le paysage pictural local. Il a participé à plus de 30 manifestations artistiques et a obtenu plusieurs distinctions. Père de quatre enfants, « tous épris d'art plastique », Khelili continue presque en solitaire à proposer des œuvres de création et à dessiner encore sur la même lancée de son père spirituel, feu Mohamed Racim.
