Photo : Fouad S. Le pays profond regorge d'artistes pleins de talent. Le jeune Larbi Bitour, talentueux peintre s'il en est, en est un exemple parfait. Ce garçon au teint basané manie le pinceau avec dextérité. Pourtant, il n'a jamais mis un orteil dans une école des beaux arts. A vingt ans, il a déjà peint une trentaine de tableaux. Dès qu'ils arrivent au lieu où Larbi peint, des passants s'arrêtent pour contempler son œuvre. Certains regrettent qu'un talentueux peintre ne soit pas pris en charge pour lui permettre de développer son talent encore plus. «C'est vraiment dommage pour lui. Il a un potentiel énorme qui ne demande qu'à être encadré », regrette-t-on. Au chef-lieu de wilaya, ce jeune fluet hante une arcade à l'ombre de laquelle il réalise des merveilles. Dans son «atelier» à ciel ouvert où il travaille, des portraits de grands joueurs de foot, de chanteurs notoirement connus et de comédiens son exposés. Le dessin, une passion qui lui colle à la peau comme l'emplâtre d'une plaie ce qui fait qu'il eut quitté l'école en quatrième année moyenne, alors qu'il avait de grandes possibilités de poursuivre des études étant un très bon élève. Au lieu de choisir la voix de la raison, il a préféré entendre celle du cœur et de la passion. Timide, il affirme entendre, à chaque fois qu'il entreprend un dessin, sa main… parler. Il dit avoir commencé à peindre dès sa tendre enfance. « C'est un don du ciel » note-t-il. Son seul souhait est de pouvoir exposer ses dessins un jour mais aussi rejoindre l'école des Beaux-Arts pour parfaire ses connaissances théoriques notamment.
