Moins de visas pour les Algériens en 2019 avec 274 400 délivrés, c'est ce qui ressort officiellement de la publication des chiffres provisoires concernant l'immigration en France. C'est aussi le cas pour les Tunisiens. Christophe Castaner, ministre français de l'Intérieur, a défendu, selon Le Monde, une politique «plus prudente compte tenu de la pression migratoire et de la situation dans ces pays». Les Marocains, avec 345 000 visas, ne sont pas concernés. Au total, 3,5 millions de visas ont été délivrés par la France en 2019, niveau identique à 2018. Les Chinois sont en tête avec 757 500 visas (moins 100 000 demandes sur un an). En deuxième position arrivent les Russes avec 487 000. Les Marocains étant en troisième position. Par ce contrôle accentué sur l'étude des demandes de visas et leur délivrance, les autorités françaises souhaitent diminuer les incidences sur les personnes qui restent sur le territoire sans papiers et, pour beaucoup sans possibilité aucune de régularisation. Du reste, le ministre français a souligné que la hausse des éloignements d'étrangers en séjour irrégulier est de + 19% par rapport à 2018. Quant aux éloignements forcés, la progression est proche de 50% par rapport à 2016. Le pouvoir français a notamment accentué les efforts vers la diminution des demandes d'asile refusées des ressortissants de deux pays d'origine «sûrs», et notamment l'Albanie et la Géorgie «grâce au renforcement de notre coopération avec les pays concernés et au traitement accéléré des demandes de leurs ressortissants», a expliqué M. Castaner. Cela n'empêche pas que la France a délivré 276 576 premiers titres de séjour en 2019. Dans ce lot, les étudiants dont le nombre augmente et le regroupement familial (en baisse). Ainsi que «l'immigration économique qui progresse sensiblement, sous l'effet, en particulier, de la mise en place du passeport ‘‘Talents''.» Quant aux réfugiés, le ministre a souligné que les efforts en matière de traitement plus efficaces et rapides de la demande d'asile (133 000 demandes en 2019, en hausse de 7,3%), vont se poursuivre en 2020, l'Office français de protection de réfugiés et apatrides voyant le renfort de 200 agents, dont 150 officiers de protection.