Des produits dopants, comme l'EPO et autres substances interdites, ont été découverts par une femme de ménage lors d'un stage de préparation de l'élite nationale de cross-country, qui s'est déroulé à l'Ecole nationale des sports olympiques d'El Bez, à Setif. Selon des sources, le sachet qui contenait les produits appartenait à des athlètes filles. Dès lors cette affaire a fait le buzz sur la Toile. Après ce énième scandale de dopage, la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) a déclenché une réunion «d'urgence» prévue cette matinée. Celle-ci sera consacrée à la lutte antidopage. De mémoire, jamais la FAA n'a organisé un tel rendez-vous dans l'urgence, même à l'époque où les affaires de dopage avaient touché plusieurs athlètes de l'équipe d'Algérie. Même la commission nationale antidopage (CNAD) s'est murée «dans le silence», malgré la suspension des athlètes algériens pour dopage. En effet, en attendant les décisions qui seront prises aujourd'hui par la FAA, les athlètes, impliquées dans cette affaire, seront auditionnés par la commission de discipline de la FAA. D'après une source proche de la FAA, les deux coureuses sont obligées de «coopérer» en vue de démasquer la filière de dopage qui sévit dans l'athlétisme algérien. Interrogé sur cette affaire, Azzedine Sakhri, ancien entraîneur national et ancien champion algérien du marathon, affirme : «Il faut mettre fin à ce fléau qui perdure. Pour ce faire, il est temps de criminaliser le dopage, car il y va de l'image du sport algérien. La lutte antidopage est une affaire d'Etat. La multiplication des tests sanguins inopinés lors des contrôles de dopage en pleine compétition ou en dehors est fortement souhaitée. Les athlètes algériens ne sont pas conscients que le dopage nuit à leur santé.»