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Constantine. Salles des fêtes : Le réseau informel prend le dessus
Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2010

Officiellement, il existe 22 salles de fêtes à Constantine, si l'on en croit le fichier du Centre national du registre du commerce. En réalité, elles sont beaucoup plus nombreuses, compte tenu de celles qui activent clandestinement, notamment celles implantées dans la nouvelle ville d'Ali Mendjeli.
Clandestinement, ne veut pas dire à l'abri des regards, et comment peut-on l'être quand on accueille des fêtes de mariages et autres célébrations avec ghaïtas et tambours, ou pour être plus in, avec les décibels démesurés de DJ ? Le fait est que des propriétaires, qui n'ont pu obtenir l'agrément nécessaire, bénéficient de la tolérance, voire de la complicité de l'administration locale chargée de réglementer cette activité. Cela dit, depuis la publication du décret exécutif 05-2007 du 4 juin 2005, fixant les conditions et modalités d'ouverture et d'exploitation des établissements de divertissement et de spectacles, force est de constater le fléchissement du rythme d'ouverture d'établissements, en témoigne encore le fichier de la direction du commerce et celui du registre du commerce, qui n'ont pas enregistré de nouveaux exploitants depuis 2006. Le décret en question est venu, en effet, organiser une activité marquée par l'anarchie et le mercantilisme au détriment de la sécurité et du bien-être d'une demande en pleine expansion. La décennie qui s'achève a connu un boom des salles des fêtes, dû au changement des mœurs des algériens contraints de « transposer » leurs fêtes dans des lieux mieux adaptés, question d'espace et de commodités.
Un véritable phénomène de société qui a favorisé l'émergence d'une nouvelle activité commerciale plutôt juteuse, une aubaine pour des pseudo-commerçants vénaux et agissant sans le moindre égard vis-à-vis de la loi et du consommateur. Le décret du gouvernement s'est révélé être un frein au dynamisme carnassier qui a caractérisé ce commerce, mais a contrario la balance offre/demande défavorise, en fait, les futurs mariés qui assistent impuissants à la montée en flèche des tarifs de location et sont obligés de réserver des mois à l'avance leur salle, faute de quoi, ils risquent de reporter la date du mariage en attendant leur tour sur le tableau des réservations.A Constantine, comme ailleurs, les mesures du gouvernement, si elles ont mis un coup de pied dans la fourmilière, ont aussi provoqué la colère des gérants de ces établissements organisés au sein du comité national des salles des fêtes (CNSF). Ces derniers interpellent, depuis deux années, les services concernés du ministère de l'Intérieur, dans le but de lever ce qu'ils considèrent comme des amalgames contenus dans le décret en question et qui sont en leur défaveur. Ces amalgames ont conduit à la fermeture de 550 salles des fêtes au niveau national, selon les chiffres avancés par le comité. Le déficit engendré explique les tarifs exorbitants qui atteignent les 150 000 DA/ jour dans les salles luxueuses de Constantine (200 000 DA à Alger), alors que les tarifs sont normalement plafonnés à 50 000 DA/j.
Des clandos trop bruyants !
L'augmentation des tarifs serait donc la conséquence directe de la nouvelle réglementation. S'il existe un dommage collatéral ce serait bien la multiplication aussi des salles activant au noir. Les candidats à la chose font tout simplement l'impasse sur un parcours jonché d'obstacles bureaucratiques visant à protéger le consommateur, les intérêts de la collectivité ainsi que les riverains. L'exploitation de l'établissement est, en effet, soumise à une autorisation préalable délivrée par le wali du lieu d'implantation. La demande est soumise à une enquête publique de type commodo-incommodo qui veille au respect des dispositions particulières et des conditions citées dans le décret. Les services de la protection civile, de l'urbanisme et la construction la commune du lieu d'implantation de l'établissement, de la santé, de l'environnement, du commerce font partie de la commission d'enquête en plus de la sûreté nationale ou de la gendarmerie nationale sollicités pour donner leur avis.
L'enquête vise à évaluer les incidences de l'exploitation de ce type d'établissement sur les aspects liés à la tranquillité, la sécurité, la moralité, l'hygiène et la salubrité publiques du voisinage. Il est exigé, par exemple, que la salle ne doit pas être située à moins de 300m de certains édifices (mosquée, école, hôpital...). Les mesures jugées prohibitives et contenues dans le texte objet de controverse, encouragent cette anarchie. Elles sont cependant, considérées comme trop injustes envers l'activité, étant donné que le décret traite de la même sorte les établissements de divertissement (salle de jeux, vidéothèque, médiathèque, cybercafé, aquaparc), que les établissements de spectacles (théâtre, cirque, cabaret, boîte de nuit ou night-club, dancing ou discothèque, salle des fêtes). Les propriétaires, qui s'insurgent contre le fait que leur activité soit assimilée aux autres sans considération aucune des spécificités, ont tenté vainement de convaincre le ministère de l'Intérieur de les exempter de certaines restrictions, en introduisant des précisions dans les textes d'application du décret, notamment concernant des critères d'âge ou encore le délai de validité de l'autorisation. En faisant la sourde oreille, les pouvoirs publics provoquent l'effet inverse escompté par la nouvelle réglementation, qui est d'organiser l'activité et faire barrage à l'illicite, estiment encore les propriétaires.
Faites de l'anarchie !
Le réseau informel des exploitants des salles des fêtes prive le trésor public de la fiscalité générée par cette activité, supprime des centaines de postes d'emploi créés par les établissements et encourage le travail au noir. L'activité se développe, par ailleurs, dans l'anarchie avec la réapparition du phénomène des fêtes organisées sur les terrasses d'immeubles et dans les espaces publics avec tout ce que cela implique comme nuisances, ou encore dans des établissements interdits comme les maisons de jeunes et les écoles. La complicité des agents publics, qui ferment les yeux sur de telles pratiques tendant à se généraliser, est avérée. De quoi donner raison au syndicat des propriétaires des salles des fêtes qui voi, derrière la nouvelle réglementation et le rejet de ses doléances, la main occulte de certains milieux intéressés par le maintien de la situation.


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