Cette rude compétition pour des postes au sein d'une Assemblée en fin de mandat ne conjecture rien de bon lors des prochaines échéances électorales prévues en 2012. Le renouvellement, aujourd'hui, des instances de l'APN attise les appétits au FLN. Sur les 136 députés de l'ex-parti unique, 89 ont déposé leur candidature pour décrocher un des 15 postes en jeu. Cela représente 6 candidats pour un poste. Sachant que les autres partis ont également leurs candidats pour ces mêmes postes, la bataille ne sera que plus rude. Pour calmer les ardeurs et éviter des débordements, le secrétaire général du FLN a volé au secours de son groupe parlementaire en réunissant, hier, les députés auxquels il a demandé de faire preuve de « concurrence loyale ». Pour Belkhadem, le nombre important de candidats pour les postes de vice-président de l'APN ou de présidents et vice-président des commissions permanentes est un signe qui ne trompe pas sur la « bonne santé du parti ». Mais, avertit-il, concurrence ne doit pas signifier « manque de respect envers les autres candidats du parti ». Il affirme l'attachement de son parti aux règles de la pratique démocratique : « Nous n'avons pas le droit d'interdire à un candidat de se présenter à des postes de responsabilité, toutefois, l'opération reste régie par des règles, dont le respect mutuel entre les différents candidats. » Cette rude compétition pour des postes au sein d'une assemblée en fin de mandat ne conjecture rien de bon lors des prochaines échéances électorales prévues en 2012. Des élections qui sont déjà dans le viseur du FLN. Dans ce climat de pré-campagne, le FLN a déjà mis en place des commissions d'évaluation de l'action gouvernementale. Des commissions qui ont pris la forme d'un gouvernement parallèle. Même si Belkhadem, interrogé encore une fois hier, persiste à dire qu'il s'agit là de simples « interprétations » qui n'ont rien à voir avec la réalité de ces commissions. Cela a même alimenté les rumeurs sur son absence lors des derniers conseils de gouvernement. Belkhadem se défend et assure que, s'il n'était pas présent lors de ces derniers conseils, c'est parce qu'il était en mission à l'étranger.
