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Associations des familles de disparus
« Monsieur le Président, ayez pitié de nous ! »
Publié dans El Watan le 02 - 04 - 2005

Les associations des familles de disparus réclament une « commission indépendante de vérité et de justice » afin de pouvoir régler effectivement la question des disparus, posée depuis dix ans.
L'idée n'est pas nouvelle. Elle est inspirée, bien entendu, de l'expérience de l'Afrique du Sud, pays confronté à pareille situation et qui s'en est sorti grâce au travail d'une commission indépendante Vérité et réconciliation, installée après la fin de l'apartheid, dans les années 1990. Telle est la revendication ou plutôt l'exigence des familles victimes de disparitions orchestrées durant la décennie rouge. Que ce soit Somoud - regroupant les familles de disparus enlevés par les terroristes -, l'Association nationale des familles de disparus (ANFD), le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) ou SOS Disparus, c'est le même son de cloche. « Nous exigeons d'abord la vérité, toute la vérité sur le sort de ces disparus. Nous demandons que la lumière soit faite au cas par cas. Ce qui n'est possible qu'à travers une commission indépendante », a martelé Ali Merabet, président de l'association Somoud. Pour lui, il n'y a rien à espérer du rapport de maître Farouk Ksentini. Ce rapport, qui devrait servir de base pour le président Bouteflika afin qu'il prenne des décisions allant dans le sens d'un règlement définitif du dossier des disparus, ne reflète pas, selon M. Merabet, les « revendications des familles concernées par cette tragédie ». « Nous avons demandé d'abord de découvrir les charniers, de les ouvrir et d'identifier les ossements en utilisant la technique de l'ADN. Cela permettra aux familles de faire leur deuil. Nous avons approché maître Ksentini pour lui faire part de nos revendications et des souhaits des familles des victimes. Il avait promis de nous aider dans ce sens, mais jusque-là rien de concret », a-t-il souligné. Pour M. Merabet, le pardon est « possible », mais il faut que « ce soient les familles qui le font une fois que les coupables auront reconnu leurs crimes et se seront confessés, comme cela a été le cas en Afrique du Sud ». Il reproche à maître Ksentini de n'avoir pas exploité toutes les informations à sa disposition. Leïla Iril, présidente de l'ANFD, demeure « sceptique » quant aux solutions proposées dans le rapport de maître Ksentini. « Maître Ksentini a confectionné son rapport seul, sans associer personne, ni les associations ni les familles de disparus », a-t-elle déploré. Elle trouve, néanmoins, dans les déclarations du président du comité ad hoc, faites jeudi sur le plateau de l'ENTV et les ondes de la Radio algérienne, un semblant de « solution ». « Je crois qu'il a repris notre revendication initiale qui est la vérité sur ces disparitions. Je n'ai pas pris connaissance du contenu du rapport, mais mon association exige, si vérité est faite, qu'elle soit au cas par cas. Nous n'accepterons pas que le sort d'un cas soit généralisé au reste », a-t-elle souligné. N'ayant pas confiance en le rapport de maître Ksentini, Mme Fatma Yous de SOS Disparus a demandé au président de la République d'intervenir pour que la vérité soit dite aux familles. « Monsieur le président, ayez pitié de nous ! », s'est-elle écriée, ayant toujours espoir qu'il y a toujours des (sur)vivants. Dans le cas où des décisions viendraient en contresens des attentes et des revendications des familles, Mme Yous a affirmé que son association, comme toutes les autres, poursuivra le combat jusqu'au bout. « Nous ne croiseront jamais les bras jusqu'à ce que nous sachions que sont devenus nos enfants, nos maris ou nos proches », a-t-elle clamé.

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