Les travailleurs de la direction des travaux publics affiliés à la fédération Snapap-CGATA de la wilaya de Béjaïa ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de la direction. Les travailleurs qui se plaignent de «marginalisation», ont dressé une plateforme de revendication soulevant des problèmes liés à leur situation financière et professionnelle dont ils soufrent depuis plusieurs mois. Cependant, la goûte qui a fait déborder le vase est, selon nos informations, «les ponctions sur les salaires opérés à l'encontre des travailleurs qui participent à la grève et aux marches hebdomadaires des mardis ainsi que les harcèlements policiers à l'encontre des cadres syndicaux». Dans un communiqué rendu public hier, la fédération de wilaya du secteur des travaux publics a dénoncé «le retard mis par la DTP dans la prise en charge des problèmes socioprofessionnels des travailleurs de ce secteur». Le syndicat a également exigé des responsables de «respecter le droit des travailleurs à la grève tout en dénonçant la convocation de nombreux syndicalistes par la police afin de les interroger sur leurs activités syndicales». Ces «agissements», affirme un syndicaliste, vise à démobiliser les travailleurs qui sont engagés, à la fois, dans le mouvement populaire et pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Aussi, les travailleurs ont insisté sur «le départ des responsables de la commission des œuvres sociale». Ils ont demandé, dans leur plateforme de revendication, «le respect des libertés syndicales de la part de l'ensemble des responsables, l'instauration de la médecine du travail et surtout la réélection d'une nouvelle commission des œuvres sociales avec la participation du partenaire social». Les grévistes ont exigé la dotation des équipes opérant sur les chantiers en équipement de protection, combinaisons adaptées à la nature des tâches quotidiennes, outils de travail et de transport et la régularisation des situations financières des ouvriers qui émargent sur le chapitre 904, des détenteurs des diplômes d'aptitude professionnelle ainsi que l'organisation de cycles de formation et de perfectionnement pour ces ouvriers et la promotion des différentes catégories. En plus du fait qu'ils ne joignent pas les deux bouts du mois à cause des salaires «dérisoires», le versement de la rémunération, disent-ils, est irrégulier. Autre revendication, ils demandent l'inclusion de l'expérience professionnelle obtenue par les travailleurs venant des autres secteurs afin de bénéficier d'une IEP.
