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«La place légitime d'un artiste est dans son atelier»
Hamza Bounoua. Plasticien et fondateur de la galerie privée Diwaniya
Publié dans El Watan le 10 - 03 - 2020

L'espace culturel algérien vient de s'enrichir d'un nouvel espace artistique baptisé Diwaniya, créé par le talentueux plasticien Hamza Bounoua, connu et reconnu à l'international. Dans cet entretien, il nous dévoile le concept de sa galerie d'art en ne manquant pas de nous donner sa vision culturelle.
– Diwaniya est une nouvelle galerie assez originale qui ouvre ses portes en mars à Alger ? Pourriez-vous revenir sur le concept et la genèse de cette aventure intellectuelle et artistique ?
Effectivement, la galerie Diwaniya des arts est une galerie autonome qui ouvrira ses portes ce mois ci à Alger. Son emplacement géographique au Nord de l'Afrique est une caractéristique qui favorise son ouverture envers trois continents, à savoir l'Afrique, l'Europe et l'Asie.
Il y a un impact des civilisations et cultures qui ont transité à travers le littorale algérien, notamment l'influence des cultures arabo andalouse, berbère, méditerranéenne et européenne dans l'histoire d'une baie de plus de 1200 km de long.
La création de la galerie a germé après avoir constaté que nous avions besoin du monde et le monde, en l'occurrence, a aussi besoin de nous.
Une interdépendance entre être et matière. La richesse de l'histoire et de l'art, dotés d'une beauté et diversité qui réunissent l'interaction des aspects précédents en Algérie, puis l'exporter vers de nouveaux horizons.
Je suis convaincu qu'Alger a la possibilité de devenir une capitale culturelle, en plus d'être une capitale politique.
L'art plastique est un élément qui joue le rôle de panel culturel et artistique en assemblant la poésie à la musique ou encore le théâtre ou l'art visuel. A mon humble avis, cela dérive vers une philosophie appropriée à l'art plastique en forme et en nuances.
– Votre objectif, justement, est de montrer l'art arabe et islamique contemporain à un public plus large en fournissant un programme innovant pour les artistes émergents aux niveaux local, régional et international…
Il est tout à fait juste de dire que notre objectif est d'assurer l'accès à l'art arabo-islamique contemporain à un public plus large et faire découvrir à notre aimable audience des talents innovants en art arabo-islamique reconnu à l'échelle internationale.
Il est clair que leurs œuvres traversent le temps par des formes et matières qui communiquent artistiquement avec toutes les races et ethnies. Pareillement, les œuvres voyagent dans les territoires nationaux et internationaux à travers nos programmes innovants conçus par les conservateurs de la galerie.
La galerie fonctionne comme un hub qui lance les carrières des artistes émergents si présents via la projection de leurs sorties. Nous sommes une plateforme qui offre l'opportunité d'exposer, de placer les œuvres d'art et de bâtir un réseau de connaissances.
C'est aussi un lieu d'échange d'opinions et de visions sur l'actualité lié à l'art oriental et islamique depuis le Moyen-Orient et le Nord africain au reste du monde.
– A quel niveau vous différenciez-vous des autres galeries ?
Sans prétention aucune, je pense que c'est grâce au travail acharné élaboré par nos membres. Ces derniers assureront un service d'excellence.
C'est le parcours d'une passion pour octroyer une image fiable de l'ensemble de la culture arabo-islamique, andalouse, nord africaine, berbère, ottomane. Contrairement aux autres galeries, notre vision est de promouvoir l'art arabo islamique à l'échelle internationale et favoriser l'image de cet art à l'étranger.
J'ai l'ambition qu'on puisse donner une valeur ajoutée surtout dans la conjoncture artistique actuelle, pour que la présence des œuvres d'art soit remarquée.
Actuellement, nous avons besoin d'un espace qui permette l'échange entre talent, collectionneur et visiteurs. Une relation qui permettra de faire bouger le mouvement culturel en Algérie.
– Vous serez donc à la fois un découvreur de talents, un marchand d'art et un galeriste…
Je n'ai pas l'intention de changer ma profession d'artiste peintre plasticien avec celui de galeriste. D'ailleurs, je suis fermement convaincu que la place légitime d'un artiste est dans son atelier.
C'est aussi un fait que la plupart des gérants, propriétaires et critiques de galeries qui réussissent ne sont pas des artistes eux-mêmes, car leur rôle nécessite de l'objectivité et des compétences managériales, alors que les artistes, comme certains d'entre nous le savent, ont tendance à penser de manière subjective.
Cela dit, même étant fondateur et créateur du projet, je me positionnerai comme observateur pour donner l'occasion aux conservateurs d'art d'exprimer leur amour de l'art en fournissant des projets et des idées que la galerie promouvra à l'échelle internationale. Le projet m'a vraiment touché dans la mesure où je me sentais obligé de le financer.
Cependant, je tiens à préciser que je ne suis que le propriétaire de l'idée. Mon travail sera de soutenir la galerie à travers mes liens avec le monde de l'art mondial et de l'aider à prendre sa place sur la scène internationale.
Prenant les devants avec talent par une équipe de connaisseurs dans l'art de Diwaniya, ces derniers seront responsables de la gestion de la galerie, du choix des œuvres exposées, vente, découverte et du soutien des nouveaux talents. Je suis sûr que tous se joignent à moi pour vous souhaiter la bienvenue à Diwaniya et célébrer ce que nous espérons être une nouvelle ère pour l'art MENA à Alger.
– Quels sont vos critères de choix des artistes ?
Comme toute galerie d'art qui se respecte, le directeur artistique veillera à bien choisir les artistes, montrant une innovation omniprésente et s'engagent à traduire la vision de Diwaniya dans leurs œuvres, tout en donnant de l'envergure à l'art arabo islamique contemporain.
– Pourriez-vous nous parler un peu de votre première programmation au sein de votre galerie ?
L'inauguration de l'espace Diwaniya art Gallery se caractérisera par une exposition de peinture collective intitulée «Masarat».
Il s'agira d'un groupe d'artistes algériens et arabes qui exposeront leurs dernières œuvres, dont Rachida Azdaou et Thilleli Rahmoun d'Algérie, Serwan Baran d' Irak, Rashid Diab du Soudan, Mohamed Al Masry, Mohamed Abouelnaga d'Egypte, Shadi Talaei d'Iran, Mohamed Al Ameri de Jordanie, Ghada Zoughby du Liban et Lulwah Al Homoud d'Arabie Saoudite.
Par ailleurs, il faut savoir que lors de chaque exposition un hommage sera rendu à une figure de proue de la peinture algérienne. Pour cette première exposition, nous rendrons hommage à l'artiste peintre Mahieddine Baya où l'un de ses tableaux sera exposé durant toute la durée de l'exposition.
– Au-delà de l'aspect régulier des expositions, vous envisagez d'organiser des conférences et des rencontres thématiques…
Les jours d'expositions se caractériseront par un programme aussi riche que divers, notamment par des rencontres et des discussions intellectuelles. Il faut savoir que chaque exposition durera trois mois : une équation équitable pour les pièces d'arts exposées.
Comme vous le savez, j'ai longtemps vécu au Moyen-Orient. L'organisation de tels événements, Diwaniyate, une journée culturelle est assez fréquente dans cette société.
En parallèle, chez les grandes familles et chez la haute société du golfe arabe, ils se procurent un espace indépendant de la bâtisse principale de leur demeure, une sorte de salle de réception carrée entourée de fauteuils.
L'hôte se positionne à la tête et les invités s'assoient aux ailes de la salle. Ils conduisent une critique analytique sur l'actualité de l'heure. Ces espaces ouvrent leurs portes au moins deux fois par semaine. La culture des Diwaniyate a influencé l'émergence de Diwaniya Art Gallery.
– Pensez-vous réussir à travers votre démarche artistique à instaurer ou encore booster le marché de l'art en Algérie ?
Je pense que l'Algérie a besoin, aujourd'hui, de se comparer à nos voisins marocains et tunisiens où la dynamique du marché d'art est active.
A titre indicatif, en Tunisie, 75% des événements d'art et culturels sont privés, le Maroc accueille deux biennales : «La biennale des arts de Marrakech» créée par Vanessa Bransonet Abed Damoussi et «La biennale internationale de Casablanca», créée par Mustapha Romli.
Certains organisent aussi des foires d'art et des événements reconnus mondialement mais qui ne sont pas organisés par leur ministère de la Culture.
De l'autre côté du monde arabe, le pays des Emirats arabes unis a le marché le plus important, même s'il est supervisé par des institutions gouvernementales, les galeries sont en charge des rôles artistiques et commerciaux.
Le ministère de la Culture algérien a besoin de procurer plus d'espace de libre échange culturel au privé, tout en respectent les régulations et lois du pays sous la supervision du ministre de la Culture. Car toute activité culturelle qui prospère est le fruit de bonnes perspectives et d'une vision stratégique.
Espérons que le département des activités culturelles au ministère de la Culture régénérera sa fonction en partenariat avec la société privée qui s'engage à rattraper la dynamique d'art et culture sur les scènes régionale et internationale.


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