La localité de Hadjout enregistre une série de visites des autorités de wilaya pour la relance et le suivi des projets demeurés en panne en raison des problèmes qui accentuent la tension à l'échelle locale et poussent les citoyens vers le désespoir. Au niveau de la cité des 500 Logements de la Sorec/Sud, le projet des 50 logements sociaux urbains implanté sur ce site, un projet parmi tant d'autres, accuse un retard considérable à cause de la remontée des eaux. Les gestionnaires locaux ont préféré attendre la venue du wali. Ce dernier, devant l'ampleur du préjudice, a instruit l'entreprise qui a décroché le marché de la construction de ce projet d'entamer immédiatement la réalisation des travaux de drainage périphérique, pour rattraper le retard. Compte tenu des mal façons relevées au niveau des logements, hélas réceptionnés, une finition des projets et le mauvais choix des matériaux de construction dénotent le mauvais goût des responsables chargés de suivre le programme de construction des logements, autant de griefs retenus sur le terrain, qui ont poussé le chef de l'exécutif de la wilaya à décider de la création d'une commission composée du Directeur du logement et des équipements public (DLEP), du directeur de l'OPGI et enfin du Bureau des études techniques (BET). Cette commission sera désormais l'unique institution habilitée à réceptionner les programmes des logements en projet et en cours de réalisation à Hadjout et à lever les anomalies enregistrées. L'ouvrage de franchissement de l'oued Meurad dans la commune de Hadjout, qui a coûté 20 millions de dinars, connaît un retard lui aussi. Les responsables locaux se montrent très fébriles et passifs devant l'opérateur chargé de la réalisation de cet ouvrage. A cet effet, la SAPTA vient une nouvelle fois d'être sommée par le responsable de la wilaya de livrer cet ouvrage au plus tard le 10 juin 2005. Le centre d'hémodialyse de cette ville qui a été lancé le 30 juin 2004 enregistre des perturbations dans les travaux, en raison des difficultés financières. Le coût initial du marché s'élevait à 12,9 millions de dinars. S'agissant d'une infrastructure sanitaire très demandée par les nombreux patients qui habitent dans la partie ouest de la wilaya de Tipaza, condamnés à effectuer des déplacements épuisants vers les centres d'hémodialyse à Koléa, à Alger et à Blida pour subir les séances de traitement, le chef de l'exécutif a décidé d'allouer une subvention de 5 millions de dinars, qui sera déduite du budget de la wilaya pour permettre l'achèvement et l'équipement de ce centre d'hémodialyse au cours de la première quinzaine du mois d'avril 2005. Dans le secteur de l'hydraulique, le barrage de Meurad, situé au sud de Hadjout, contient aujourd'hui 0,316 hm3 en raison de l'envasement, car initialement, il avait été conçu pour une capacité de 1 hm3. Ce barrage avait une importance capitale pour les agriculteurs de la plaine de Meurad, l'extrême sud-ouest de la plaine de La Mitidja. Ce barrage fait partie des plus anciens de l'Afrique du Nord. Il a été construit en 1861. Afin de le sauvegarder, l'étude de confortement a été confiée à l'entreprise sud-africaine Nin Ham Shan, tandis qu'une entreprise hollandaise a été chargée de la levée bathymétrique. Ces études vont déterminer la capacité réelle de ce barrage, considéré comme un patrimoine qui sera exploité certainement pour les activités touristiques. C'est le climat d'insécurité qui régnait dans ces zones rurales de la daïra de Hadjout, d'une part, et le laxisme des décideurs préoccupés par leurs conforts personnels d'autre part qui sont à l'origine des retards enregistrés dans la réalisation des projets dans les différents secteurs d'activités stratégiques, l'un des plus importants territoires de la wilaya de Tipaza.
