La commission d'organisation de la coupe d'Algérie de football s'est mise toute seule sous les feux des critiques après la programmation des quarts de finale, Paradou AC – ASM Oran au stade Omar Benrabah de Dar El Beïda 24 heures seulement avant le coup d'envoi de la partie, prévu au départ au stade Omar Hamadi de Bologhine. Sur le terrain, les Pacistes se sont imposés, mercredi dernier, sur le score de 4 buts à 1. Au-delà du fait que les Asémites ont formulé des réserves qui n'aboutiront jamais, c'est le rôle de la commission d'organisation de la coupe d'Algérie qui est sujet à caution dans cette affaire. En effet, la réglementation de la coupe de l'Algérie 2019-2020 est claire concernant le changement de domiciliation. L'article 15, alinéa b est très explicite sur ce cas de figure. «Le club recevant peut demander à titre exceptionnel et au moins cinq jours avant le match à recevoir dans un stade relevant de la même wilaya ou d'une wilaya limitrophe ayant une capacité d'accueil supérieure à celui où il est domicilié en championnat, répondant aux normes sus-visées. Cette demande doit être notifiée à la Commission de la coupe d'Algérie. La décision définitive pour toute modification est du ressort exclusif de la commission d'organisation». Les membres de la commission d'organisation de la coupe d'Algérie ont foulé aux pieds leur propre réglementation, alors qu'ils sont censés veiller à son application dans toute sa rigueur. Cette affaire n'est pas sans rappeler un cas similaire qui a eu lieu 2007. Le match Paradou AC – MC El Eulma était programmé au stade de Hydra. Le jour même, un télex informe les deux clubs que cette rencontre est domiciliée au stade du 20 Août 1955 d'Alger sur décision du wali d'Alger de l'époque. Le PAC a boycotté cette partie. La Ligue nationale de football (LNF) avait donné le gain du match aux visiteurs, à savoir le MC El Eulma. En plus de la défaite, le PAC devait s'acquitter d'une amende de 50 000 DA. Finalement, cette rencontre a été reprogrammée. Si en 2007, les responsables de la Ligue pouvaient «s'abriter» derrière le wali pour justifier leur décision. Ce n'est pas le cas aujourd'hui pour la commission d'organisation de la coupe d'Algérie. Ses membres ont pris leur décision «en leur âme et conscience». S'ils ne sont plus capables de respecter leur propre réglementation, leur présence dans cette structure n'a plus lieu d'être. Et dire que parmi eux il y a même un responsable de… l'ASM Oran.