C'est un homme, masqué bien sûr, puisque c'est devenu obligatoire, qui entre dans une banque pour effectuer un petit retrait de 10 000 DA. L'agent du guichet, masqué aussi et ne voyant pas très bien, croit à un braquage et lève les mains en l'air. L'homme sort sa grosse bouteille de gel hydroalcoolique de sa poche, pensant que l'agent veut se laver les mains. L'agent panique, crie au braquage, les clients, masqués, s'enfuient et la femme de ménage, masquée aussi, téléphone discrètement à la police, en appel non masqué bien sûr. Alors que l'homme tente d'expliquer qu'il s'agit d'un malentendu, n'ayant pas d'arme donc ne pouvant pas être un braqueur de banque, une cliente qui ne s'était pas enfuie, croyant être protégée par son masque, explique qu'elle a vu un film pendant le confinement où le braqueur de la banque menaçait de répandre un virus mortel dans la banque si on ne lui donnait pas d'argent. Au moment où l'agent s'apprête à donner 1 milliard à l'homme, la police arrive, masquée. Le guichetier pense que ce sont des complices et appelle la police, qui répond qu'elle est déjà sur place. L'agent du guichet s'excuse et désigne le braqueur. L'homme explique qu'il est client, il veut simplement retirer 10 000 DA. La police finit par comprendre l'erreur, mais lui demande ses papiers. L'homme les donne, mais la police lui demande d'enlever son masque pour vérifier que c'est bien lui sur la photo. L'homme retire son masque et le jette, énervé, mais l'incident est clos. La police se retire et lui retire ses 10 000 DA, avec les excuses du guichetier et du directeur de l'agence, masqué, que l'homme confond avec le vigile, masqué, qui n'a pourtant pas intervenu. L'homme sort avec ses 10 000 DA. Devant la banque, la police l'attendait et lui inflige une amende de 10 000 DA pour non-port du masque. L'homme rentre chez lui, sans un seul dinar. Moralité, quand on porte un masque, vaut mieux braquer une banque, on deviendra riche, d'autant que les masques sont chers.