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La Chine accuse les Etats-Unis de «prendre en otage» le Conseil de sécurité de l'ONU
MOUVEMENT DE CONTESTATION A HONG KONG
Publié dans El Watan le 30 - 05 - 2020

Pékin a accusé hier Washington de «prendre en otage» le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU), rapportent des médias. L'accusation de l'Empire du Milieu est suscitée par la demande américaine d'une réunion consacrée au projet de loi chinois controversé sur la sécurité nationale à Hong Kong.
Plusieurs pays occidentaux, ainsi que l'opposition pro-démocratie hongkongaise, sont contre ce texte législatif qui, selon eux, étouffe les libertés du territoire semi-autonome du sud de la Chine. Ce texte de loi a pris forme après les manifestations à Hong Kong en 2019 contre l'influence de Pékin.
Le projet prévoit de punir les activités séparatistes, «terroristes», la subversion, ou encore les ingérences étrangères dans l'ex-colonie britannique. «Le Conseil de sécurité n'est pas un outil que les Etats-Unis peuvent manipuler à leur guise», a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, lors d'un point de presse.
Et d'ajouter : «La Chine et les pays épris de justice ne permettront pas aux Etats-Unis de prendre en otage le Conseil de sécurité pour leurs propres intérêts.»
La Loi fondamentale, la mini-Constitution qui préside aux affaires de Hong Kong depuis sa rétrocession en 1997, oblige les autorités hongkongaises à mettre en place une loi sur la sécurité nationale. Mais une initiative dans ce sens en 2003 a provoqué de grandes manifestations et le projet a été ensuite gelé. Pékin perd désormais patience et veut donc imposer une législation.
Outre la question du mouvement pro-démocratie, les Etats-Unis et la Chine s'opposent sur plusieurs dossiers.
Ainsi, le président américain, Donald Trump, a accusé Pékin d'avoir cherché à cacher l'apparition du nouveau coronavirus fin 2019 à Wuhan et d'être responsable de la pandémie. Pour Pékin, le président américain cherche un bouc émissaire pour les plus de 100 000 morts du coronavirus aux Etats-Unis.
Washington a laissé entendre que le virus a pu s'échapper d'un laboratoire de Wuhan. De son côté, Pékin a indiqué qu'il aurait pu être amené en Chine par des soldats américains.
Litiges
Cette polémique intervient alors que Washington a lancé une guerre commerciale en 2018 à coups de droits de douane punitifs, L'administration Trump a reproché à la Chine son excédent bilatéral et l'a accusée de concurrence déloyale avant de signer début 2020 une trêve avec Pékin. Aux termes de cet accord préliminaire, les Etas-Unis s'abstiennent de toute nouvelle sanction commerciale.
Quant à la Chine, elle s'est s'engagée à acheter davantage de produits américains. Mais la crise économique provoquée par le coronavirus pourrait entraver cet objectif. Autre écueil, les Etats-Unis ont accusé le géant chinois du smartphone Huawei d'espionnage et interdit à leurs entreprises de lui vendre des équipements technologiques.
Washington fait en outre pression sur ses alliés pour les convaincre d'exclure Huawei de leurs contrats 5G, la nouvelle génération de l'internet mobile. Washington a aussi reproché au président chinois, Xi Jinping, d'avoir interné plus d'un million de musulmans de l'ethnie ouïghoure dans des camps de rééducation politique au Xinjiang (nord-ouest de la Chine).
Pékin a démenti ce chiffre et parle de «centres de formation professionnelle» destinés à lutter contre l'islamisme, le terrorisme et le séparatisme. Le Congrès américain a accru la pression mercredi en votant des sanctions contre des responsables chinois à l'origine de la politique menée au Xinjiang.
En mer de Chine, les deux pays sont en friction. Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale. Revendication contestée par plusieurs pays riverains et Washington. L'armée chinoise a construit des installations sur plusieurs îlots à l'appui de ses prétentions. La marine américaine mène régulièrement des opérations baptisées «Liberté de navigation» au large de ces archipels, à la grande colère de Pékin.
Sur la question de Taïwan, la Chine considère ce territoire comme une de ses provinces, promise à la réunification, au besoin par la force, alors que l'île est gouvernée séparément depuis 1949. La Chine s'oppose à tout lien entre Taïwan et des pays étrangers, mais Washington continue à lui vendre des armes afin qu'elle assure sa défense. Lors d'un discours prononcé début janvier 2019 à Pékin, le président chinois, Xi Jinping, a promis que Taïwan sera réunifiée à l'Empire du Milieu.
Comme il a réaffirmé que Pékin ne renoncera pas à la force pour récupérer l'île. «Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires», a déclaré le président chinois.
Il a évoqué les «forces extérieures» qui agissent contre la réunification pacifique et «les actions indépendantistes et séparatistes». «L'indépendance de Taïwan ne pourra conduire qu'à une impasse», a prévenu le président Xi Jinping. «La Chine doit être réunifiée et elle le sera.» Taïwan et le continent sont gouvernés séparément depuis 1949, avec la fin de la guerre civile chinoise et la prise du pouvoir par les communistes, à leur tête Mao Zedong, sur le continent.
De son côté, le gouvernement nationaliste de Tchang Kaï-chek s'est réfugié à Taïwan. Pékin considère toujours l'île comme l'une de ses provinces et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance à Taipei ou d'intervention extérieure, notamment des Etats-Unis, principal appui militaire de l'île. Le 14 mars 2005, Pékin a adopté une loi antisécession à l'encontre de Taïwan.
La Chine s'oppose particulièrement à l'actuelle présidente taïwanaise, Mme Tsai Ing-wen, qui, depuis son arrivée au pouvoir en 2016, refuse de reconnaître l'unité de principe de l'île et du continent, comme le réclame Pékin. Certains membres du Parti démocratique progressiste (PDP), la formation de Mme Tsai, plaident pour l'indépendance formelle de l'île dont l'appellation officielle reste «République de Chine».
«S'écarter du principe de la Chine unique conduirait à la tension et au chaos dans les relations inter-détroit et nuirait aux intérêts vitaux des compatriotes de Taïwan», a averti Xi Jinping, ajoutant : «Nous ne laisserons jamais aucune place aux actions séparatistes en faveur de l'indépendance de Taïwan.» Afin de parvenir à un «consensus» autour de la réunification, Xi Jinping a évoqué un vaste dialogue regroupant toutes les couches de la société, mais sur la base de la reconnaissance préalable du «principe de la Chine unique». «La question de Taïwan est une conséquence de la faiblesse et du chaos dans lesquels se trouvait la nation chinoise.
Elle sera certainement résolue par la renaissance nationale», a promis le président Xi. Comme option, il a repris la vision «un pays, deux systèmes», adoptée depuis 1997 pour le retour de Hong Kong dans le giron chinois. Hier,la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, s'est rendue dans la librairie du dissident hongkongais Lam Wing-kee, où elle a réaffirmé que son île serait un sanctuaire pour les habitants de l'ex-colonie britannique luttant pour la démocratie. «Nous remercions Lam Wing-kee pour sa persévérance dans la défense des droits humains à Hong Kong, la liberté et la démocratie.
Je vous souhaite la bienvenue au nom des Taïwanais», a déclaré la Présidente au libraire. Depuis son élection en 2016, la Chine a exclu toute offre de négociation avec Taïwan et intensifié les pressions économiques, militaires et diplomatiques contre une île qu'elle voit toujours comme une province rebelle appelée à revenir dans le giron de la mère patrie, par la force si nécessaire.
Friction avec Londres
Par ailleurs, la Chine a menacé hier de représailles le Royaume-Uni, qui promet aux Hongkongais un accès facilité au territoire britannique, si Pékin persiste à imposer à la région autonome une loi controversée sur la sécurité nationale. Le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, a indiqué jeudi que si Pékin ne fait pas marche arrière, Londres modifierait les conditions attachées au «passeport britannique d'outre-mer» délivré aux Hongkongais avant la rétrocession du territoire à la Chine en 1997, afin de les rendre plus favorables.
Actuellement, ce passeport ne permet qu'un séjour de six mois au Royaume-Uni, une limite qui serait supprimée pour permettre à son détenteur de venir chercher du travail ou étudier dans le pays pour «des périodes prolongeables de 12 mois», a-t-il indiqué sur la BBC.
La Chine «se réserve le droit de prendre des mesures en réaction», si Londres applique cette mesure, a déclaré, lors d'une conférence de presse régulière, le porte-parole Zhao Lijian, du ministère chinois des Affaires étrangères.
Ceci dit, le Royaume-Uni a approché les Etats-Unis pour former un club de 10 pays qui pourraient ensemble développer leur propre technologie 5G et réduire la dépendance à l'égard de l'équipementier chinois Huawei, a rapporté hier le journal The Times.
Cette proposition intervient avant un sommet du G7 que le président américain, Donald Trump, espère accueillir le mois prochain. Malgré plusieurs mises en garde américaines, le gouvernement britannique a permis à Huawei de construire jusqu'à 35% de l'infrastructure nécessaire pour déployer le nouveau réseau du pays.
Tandis que les relations avec la Chine se sont dégradées, le Royaume-Uni propose la formation d'un club de dix démocraties comprenant les membres du G7, l'Australie, la Corée du Sud et l'Inde, rapporte The Times. Selon le journal, l'une des options implique de centraliser les investissements dans des entreprises de télécommunications existantes dans les 10 Etats membres.
Les sociétés finlandaise Nokia et suédoise Ericsson sont les seules options alternatives actuellement disponibles en Europe pour fournir des équipements 5G, tels que des antennes-relais. «Nous avons besoin de nouveaux entrants sur le marché», a déclaré une source gouvernementale britannique au Times. «C'est la raison pour laquelle nous avons dû accepter Huawei à l'époque.»
Cette décision avait déclenché la colère de Washington qui considère que la société chinoise pose des risques en matière d'espionnage. Selon le journal The Telegraph, le Premier ministre, Boris Johnson, souhaite couper complètement Huawei de ce réseau d'ici 2023.


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