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Passer ses vacances d'été à Bouira : Loin de la mer, c'est la galère !
Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2010

La montagne, quoique généreuse en sites et en paysages pittoresques, n'a pas trouvé à qui offrir ses vertus rafraîchissantes.
S'il y a une saison qui tourmente les gens, c'est bien l'été. Une saison connue pour sa chaleur suffocante. Et si pour un habitant d'une ville côtière, l'été n'est qu'une saison où l'on peut s'éclater autant qu'on peut le désirer sur la plage, pour quelqu'un de l'arrière-pays, il s'agit, en revanche, d'une descente « saisonnière » aux enfers. Dans ce cas, la wilaya de Bouira correspond parfaitement à ce profil. Une wilaya du Centre du pays, qui est distante d'un peu plus de 100 km du littoral, mais qui semble être beaucoup plus ennuyeuse, voire inhospitalière. Mis à part le tout-nouveau jardin public, situé à quelque pas du siège de la wilaya, où les familles du chef-lieu se rendent chaque soir, les lieux de loisirs et de divertissement, il faut bien le dire, font gravement défaut. « On fait de notre mieux pour échapper à la canicule. Vous voyez, la ville n'a pas beaucoup d'endroits où les gens pourraient trouver un peu d'ombre et se divertir. Les quelques arbres qui restent à travers certains quartiers, ne servent presque à rien », souligne un jeune, qui ne semble pas être content de ce qu'est devenue sa ville, où l'été est le pire moment où l'on puisse y passer des vacances. Toutefois, heureux sont ceux qui ont les moyens de s'offrir un doux séjour au bord de la mer. Excepté cette couche sociale bien restreinte, il y a le reste de la population qui va de café en café et rase les murs à longueur de journée. Il n'y a point d'endroits pour se rafraîchir, sauf peut-être les deux ou trois piscines dont dispose la wilaya. Cependant, est-il possible que ce nombre réduit de piscines puisse rafraîchir les corps de dizaines de milliers de personnes ? Ça friserait le ridicule ! « Il n'est pas donné à tout le monde de passer plusieurs jours au bord de la mer. De nos jours, si quelqu'un arrive à faire une escapade le temps d'un week-end à Béjaïa ou à Boumerdès, c'est déjà beaucoup pour lui. Cela demande beaucoup d'argent et pour un jeune qui ne travaille pas, se rendre à la plage est un luxe », nous dit un quinquagénaire, rencontré au centre- ville de Bouira. Il faut noter aussi que cet avis est largement partagé par plusieurs personnes.
Art et culture, le profond sommeil
Or, il y a des journées où les rues se vident. A partir de 10 h du matin, il n'y a pas âme qui vive. Tandis que les nantis se mettent sous leurs climatiseurs, les pauvres, eux, n'ont qu'à attendre la fraîcheur du soir. Ce sont des dizaines de familles, accompagnées de leurs enfants qui, à chaque tombée de la nuit, envahissent les rues de la ville. D'autre part, si la grande bleue semble très loin pour les jeunes de Bouira, les oueds et les barrages, en ces temps de canicule, en sont le seul et unique refuge. Les jeunes et moins jeunes s'y rendent malgré le danger que cela peut représenter. Au niveau des gorges de Lakhdaria, autre endroit de loisirs naturels, des dizaines de personnes se rafraîchissent sous les cascades qui proviennent du haut de la montagne. Malgré tout, le paysage fait oublier aux gens leurs soucis. En somme, les baignades dans les oueds, quoique dangereuses, ont de beaux jours devant elle, puisque les piscines qui ont été promises par la direction de la jeunesse et des sports, tardent à se réaliser. En outre, la canicule a même eu raison de l'animation culturelle et artistique à travers toutes les localités de la wilaya. L'on ignore encore pourquoi la direction de la culture n'en a pas encore organisée ? Ne serai-ce qu'une petite manifestation permettant aux gens de rompre avec la monotonie. Il faut souligner que depuis le Festival de musique, qui a eu lieu à Tikjda, au début du mois dernier, aucune activité artistique ni culturelle n'a été organisée à ce jour. De ce fait, la culture, semble-t-il, est, elle aussi, victime de la canicule autant que de ses responsables, qui ont tardé à se manifester. A moins que le programme d'animation, tant attendu par la population, soit prévu pour le mois de Ramadhan. Attendons pour voir.
La montagne n'enchante plus
En fait, si la ville, pendant toute la saison d'été, n'a pas pu réconforter ses résidants, la montagne, elle, quoique généreuse en sites et en paysages pittoresques, pouvant même séduire le monde entier, n'a pas trouvé à qui offrir ses vertus rafraîchissantes. C'est dire à quel point est délaissé le tourisme de montagne dans cette wilaya. Et pourtant, passer quelques heures en haute montagne ne ferait que du bien, autant sur le plan financier que pour celui de la santé. Les secteurs qui devraient, à tout prix, mettre de l'ambiance et de l'animation dans la cité, en l'occurrence, le tourisme et la culture brillent par leur absence. De ce fait, la féerique station de Tikjda, située à une altitude permettant de vivre le bonheur extrême (plus de 1400 m), n'arrive toujours pas à attirer les grandes foules, comme elle a l'habitude de le faire, si bien, pendant tout l'hiver. A présent, les cèdres millénaires ne font de l'ombre qu'à eux-mêmes.
Mais, fort heureusement, certaines familles viennent d'un peu partout pour briser le silence régnant dans le majestueux Djurdjura. D'ailleurs, lors d'une récente virée dans cette station touristique,nous avons constaté combien sont moins nombreux les touristes estivaux. Le nombre de visiteurs qui séjournent à l'hôtel n'est pas important, comparativement à ceux qui y séjournent en hiver. A Tighzert, à quelques encablures de la station, les visiteurs semblent bien profiter de la solitude des lieux pour mieux admirer le paysage sans la moindre gêne. Puisque la mer est loin et que peu de monde peut s'y rendre, pourquoi ne pas faire connaître la montagne du Djurdjura, surtout aux habitants de Bouira, qui semblent tout ignorer de ce lieu de villégiature, qui ne se situe pourtant qu'à une vingtaine de kilomètres ? Pourquoi les touristes ne se rendent-ils pas en grand nombre à Tikjda durant l'été ? Préfèrent-ils la mer ? La réponse est claire : que font les autorités locales pour encourager les gens à se rendre en masse à la montagne, particulièrement à Tikjda ? A Bouira, le tourisme de montagne a été relégué au dernier rang. Il faut voir la saleté qui règne à Tikjda, pour se rendre compte que nos responsables locaux en charge de ce secteur, pensent à tout, sauf au tourisme.


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