Tout nouveau tout beau. Il est trop tôt pour procéder à un bilan, émettre une appréciation fiable à l'égard de la lutte menée par les pouvoirs publics contre le fléau des accidents de la circulation. La croisade se poursuit, charriant son lot de délits réprimés, d'infractions au code de la route. Des statistiques sont consignées. C'est un travail de longue haleine, appelé à s'inscrire dans la durée. L'enjeu est essentiel. Il consiste à mettre un sérieux frein à ce qu'il est convenu de qualifier de terrorisme des routes. Bien sûr, la stratégie gagnera constamment à être améliorée, renforcée et consolidée. Mais, pour l'immédiat, il semble que le durcissement de la loi, l'intransigeance dans son application donnent des résultas. Et c'est de bon augure. Il y a des signes qui ne trompent pas. L'arme de la sanction plane. C'est un couperet placé au-dessus des têtes récalcitrantes. Il y a comme un air de discipline qui flotte. C'est sans doute un balbutiement. Néanmoins, il rassure. On badine de moins en moins avec les règles de la conduite automobile. L'uniforme dissuade et fait réfléchir. J'ai eu à prendre un taxi. D'emblée, le conducteur me demanda de mettre la ceinture de sécurité. Le geste qui sauve est déjà respecté. Ça n'a pas été toujours le cas par le passé. Le chauffeur est lui-même « sanglé » comme une monture. Combien étaient-ils à observer ce préalable utile ? Aujourd'hui, on est presque étonné d'observer une « gueule » qui déroge à cette exigence. C'est déjà une victoire. Il reste à espérer que le respect du code de la route ne soit pas imposé comme une pesante contrainte, un diktat que l'on accepte de guerre lasse. Mais plutôt une rançon librement consentie, en gage de garantie de sa propre sécurité.
