Importée par les vacanciers de retour d'Egypte ou d'autres pays du Moyen Orient, la « chicha » pour certains, ou la « renguila » pour d'autres, séduit, depuis ces trois dernières années, les jeunes oranais. Simples bibelots décoratifs importés par les vacanciers de retour d'Egypte ou d'autres pays du Moyen Orient, la « chicha » pour certains, ou la « renguila » pour d'autres, ont séduit, durant ces trois dernières années, les jeunes oranais. Des garçons ou des filles, des mordus du tabagisme et autres, en consomment, après le f'tour, dans des salons de thé ou des cafés huppés de certains quartiers périphériques ou du centre ville ainsi que dans d'autres établissements de loisirs implantés sur le littoral de la côte oranaise et surtout les complexes touristiques. Par la dotation de ces ustensiles pour s'adonner au tabac, les établissements, surtout ceux qui sont classés, offrent ainsi un autre mode de loisirs et de convivialité. Pour un laps de temps, ils moyennent une importante somme d'argent pour une seule soirée. Mais qu'importe l'argent, pour certains qui peuvent fumer et surtout s'évader pour un voyage autour d'un conte des mille et une nuits. « En fumant la chicha », explique un jeune accompagné de sa dulcinée et rencontré dans la soirée de samedi - quatrième jour du mois de ramadhan -, dans un salon de thé du centre ville, « devant l'ambiance, le décor, les clips musicaux, le thé rouge ou le café arabica et la pâtisserie orientale, je navigue, le temps d'un rêve, pour la coquette somme de 2000 DA, vers un des pays du Moyen Orient. En moyenne, les gérants de cette catégorie d'établissements proposent, à longueur d'année, en plus de l'accessoire - le nécessaire pour le fumoir - une boule de tabac cendrée préparée selon le choix du goût et le fruit proposé pour la somme de 500 ou 600 dinars. Le client attablé ou le groupe doivent ajouter à leur note les montants des produits consommés dont la pâtisserie orientale affichée à 100 DA la pièce. Interrogés ce dimanche au pavillon 25 du CHUO, des médecins tirent la sonnette d'alarme sur l'ampleur de la consommation de la chicha ou la renguila qui est 10 fois plus nocive que le tabagisme. En plus des dégâts de la fumée qu'elle provoque dans l'appareil respiratoire et le système buccal par le manque d'hygiène au niveau de la pipe, elle attaque certaines cellules du cerveau. Elle devient, par la force du temps, une véritable drogue ! Et à quel prix ! L'utilisateur devient un accro au produit. D'autre part, la fumée qui se dégage empeste également l'environnement et gêne la clientèle qui, parfois indisposée, est obligée de quitter les lieux. L'on saura que certains commerçants de la place d'Oran, spécialisés dans la vente des articles de décoration, commercialisent le produit importé Made in… à raison de 2000 et 5000 dinars en fonction de la taille du bibelot.