El-Bayadh: inhumation du moudjahid Madani Tayeb    IATF 2025: L'édition de tous les records    Une délégation chinoise en visite dans plusieurs services de la Protection civile à Alger    Convention de coopération entre les ministères de l'Education et de la Jeunesse: réunion de coordination pour finaliser l'arrêté interministériel    Import/Export: création de deux organismes spécialisés, l'ALGEX dissoute    Le Parlement européen adopte une résolution sur la situation humanitaire à Ghaza    Le ministère de l'Intérieur réalise une étude de terrain sur la promotion de la démocratie participative au niveau local    Ouverture lundi de la session parlementaire ordinaire 2025-2026    Hadj 2026: Braik préside l'ouverture des travaux de la commission de révision des cahiers des charges    Ouled Djellal : décès du Moudjahid Tayeb Boussaha    IATF-2025: le rêve africain est né à Alger    Des organisations et associations nationales condamnent les tentatives de désinformation sur la position de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne    Ouverture lundi prochain à Boumerdès de la 27e édition de la Semaine nationale du Saint Coran    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 64.718 martyrs    IATF 2025: appel à renforcer les réseaux de distribution du livre africain    Les innovations et les technologies modernes suscitent un vif intérêt auprès des participants    Les campagnes de désinformation ne freineront pas la volonté de l'Algérie de protéger sa jeunesse    Plate-forme des entreprises et des hommes d'affaires    « Fédérer les efforts pour préserver le gaz naturel comme source d'énergie propre et stratégique »    Vives condamnations à l'international    L'ONU condamne !    Que pèse l'Otan face à une alliance Russie-Chine-RPDC ?    Eliminatoires du Mondial-2026 : Guinée 0-Algérie 0 Et le football dans tout ça ?    Vague de chaleur, pluies et orages    « Une importante quantité de produits pyrotechniques saisie »    Si El Hachemi Assad souligne l'engagement et les efforts déployés    Deux médailles supplémentaires pour l'Algérie    L'Espagne se balade en Turquie    Hamlaoui préside une rencontre interactive à Aïn Defla    Un trésor numismatique hors-norme découvert à Kaboul    Lancement du 2e prix «Mon Premier Livre» dédié aux jeunes    Lancement des travaux de restauration de Bordj Moussa    Un tournoi vendredi en mémoire d'Abderrahmane Mehdaoui au stade Chahid "Mouloud Zerrouki'' des Eucalyptus    Gymnastique : l'Algérienne Nemour engagée dans trois grandes compétitions en cette fin d'année    Inhumation des moudjahidine Youcefi Mohamed Bencheikh et Telli Hamza    Qualifs Mondial 2026: l'Algérie et la Guinée se neutralisent (0-0)    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le pouvoir sur la corde raide
Publié dans El Watan le 13 - 08 - 2020

C'est une rentrée sociale des plus difficiles qui attend l'équipe dirigeante tant se sont sédimentés une multitude de lancinants problèmes, soit liés à la propagation de la Covid-19, soit héritage des bouleversements politiques liés à la chute de Bouteflika, ou enfin le résultat de fâcheuses décisions enregistrées ces derniers mois.
Sans conteste, c'est le traumatisme social de la population qui est la plus lourde séquelle : bien visibles, des dizaines de milliers de ménages algériens ont sombré dans la précarité suite aux mesures gouvernementales de confinement. L'emploi a disparu ou s'est raréfié, le pouvoir d'achat a drastiquement baissé, des entreprises par centaines ont sombré dans la faillite ou perdu leurs parts de marché.
L'économie du pays a plongé, les ressources de l'Etat avec et la survie de l'Algérie n'a pu être assurée que grâce aux réserves de change disponibles à l'extérieur du pays, qui ont pu permettre la disponibilité de produits de base. Le second héritage se manifeste par des guerres incessantes de clans de l'ancien régime – y compris le pouvoir de la transition –, visibles dans les tribunaux par-devant lesquels ont défilé des dizaines de très hauts responsables de l'ère Bouteflika et plusieurs oligarques, qui se sont enrichis indûment ou se sont rendus coupables de collusion politico-financière avec la galaxie du chef de l'Etat déchu.
Les comparutions devant les juges, les révélations des uns et des autres ont mis à nu l'ancien système, mais les secrets n'ont pas été tous levés. Les prochains mois pourraient nous apprendre beaucoup de choses si tant est que l'information ne soit pas être bridée. Le devoir de vérité sur les vingt dernières années est essentiel pour que l'Algérien sache comment et pourquoi près de 1000 milliards de dollars ont été dépensés sans que le pays n'avance d'un pas. Et fondamentalement pour qu'il saisisse le sens profond du retard démocratique de son pays, qui perdure à ce jour.
Le renouvellement du pouvoir politique, à la faveur de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, n'a pas signé la fin du règne des anciens clans. Agissant dans l'ombre, surtout par le biais de relais tapis dans les institutions, ils s'attellent principalement à stopper le sens de la révolution lancée par le hirak, qui a effacé à tout jamais les Bouteflika de la scène politique.
Dans la foulée, ces résidus de l'ancien régime n'hésitent pas à contrecarrer la démarche, voire les intentions des nouvelles autorités conduites par Tebboune. Ils se recrutent plus particulièrement parmi les adeptes du «tout sécuritaire» (services de sécurité, justice) qui mènent depuis l'intérim de Abdelkader Bensalah et l'entrée fracassante en lice de Gaïd Salah des vagues répressives à l'encontre des activistes du hirak, des lanceurs d'alerte et des journalistes. Jusqu'à l'impensable, et à la grossière caricature, comme jeter en prison pour trois années le journaliste Khaled Drareni, connu de la corporation pour sa droiture et son patriotisme, dont le seul tort est de n'avoir fait que son métier.
Le pouvoir en place, qui est sur la corde raide, saisira-t-il le taureau par les cornes et redressera-t-il la barre en cette rentrée sociale à hauts risques ? Il y va de sa crédibilité. Et bien entendu du sort des Algériens qui n'ont plus beaucoup de temps pour eux. Encore moins de patience.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.