La commune d'Ighil Ali a bénéficié d'un programme immobilier relatif à la construction de 100 logements sociaux de type publics locatifs (LPL), nous ont informés les responsables de l'APC. «Ces logements sont inscrits à l'indicatif de l'OPGI. Ils sont implantés sur des sites au niveau du village Bouni», a indiqué un membre de l'exécutif communal. Et d'ajouter : «le programme a étrenné sa phase de réalisation. Les chantiers progressent sans encombre». En parallèle, plusieurs centaines de demandes pour cette formule de logement ont été comptabilisées, signale-t-on. «Le nombre de demandes est sans commune mesure avec l'offre en logements. La pression sur le logement social n'a jamais été aussi forte», a fait remarquer le responsable de l'APC. La baisse des quotas alloués dans le cadre du programme de l'habitat rural, est l'un des facteurs qui ont tiré cette demande vers le haut. «C'est le principe des vases communicants. Tous les postulants qui n'ont pas la chance d'accéder au logement FONAL se sont rabattus sur le logement LPL, en caressant l'espoir que leurs demandes soient prises en considération», a-t-on expliqué. Apostrophés à hauteur du centre urbain d'Ighil Ali, des prétendants au logement social confessent que leurs dossiers sont en attente de traitement depuis de longues années. «Ma demande date de 2015. C'est une attente éreintante, et rien ne dit que je serai servi lors de la prochaine distribution de logement, dont l'échéance reste encore improbable», souligne sur une pointe de dépit un souscripteur. Un père de famille du village Ath Saci confie croupir depuis des décennies dans la précarité, sans être certain de s'extraire un jour de ces conditions ténébreuses. «L'horizon est plus bouché que jamais. Ma demande de logement risque de moisir dans les tiroirs de l'administration», lâche-t-il.
