En attendant la réception du marché de Tiaret, et la fonctionnalité optimale des autres espaces dédiés aux fruits et légumes, les Tiarétis devront prendre leur mal en patience et se rabattre sur le marché informel, qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Lundi 5 octobre 2020. Le centre-ville de Tiaret grouille de monde. Et pour cause : le lundi a de tout temps été considéré, à Tiaret, comme celui du marché hebdomadaire. En arpentant les dédales de la ville, les trottoirs ployaient sous l'effet conjugué des foules qui s'y pressaient et des marchands dits de l'informel devenus maîtres des lieux. De pratiquement la gare des bus au niveau du quartier éponyme jusqu'au cœur de la ville, c'est-à-dire au niveau du marché couvert en travaux, la circulation, tant piétonne qu'automobile, est dense. Impossible de se mouvoir en toute liberté, car les vendeurs très nombreux squattent les espaces au gré de l'humeur des policiers et de la demande citoyenne sans cesse croissante. Lundi 5 octobre 2020, ce corps de sécurité était invisible tout au long du trajet décrit et donc les marchands étaient plus nombreux que d'habitude. La fermeture du grand marché hebdomadaire à bestiaux, situé à la sortie sud de la ville et celui du marché couvert, qui a fermé ses portes depuis 2018 pour son aménagement, accentuent la pression sur la ville. Crise sanitaire lié au coronavirus aidant, les contrôles des services du commerce et des prix et des brigades mixtes se font rares pour ne pas dire totalement absents car, renchérit Mme Farrah Mekkidèche qu'on a eu hier au téléphone : «Les efforts sont concentrés sur l'assainissement des listes de bénéficiaires d'aides, à la rentrée des classes et à un degré moindre à l'opération de vote.» Le représentant de l'UGCAA, Nourredine Boutheldja, ne fait que «constater le phénomène», car explique-t-il, «l'informel est devenu un phénomène exponentiel qui requiert l'implication de tout le monde, y compris du citoyen». Nous avons tenté de savoir où en sont les travaux d'aménagements du marché couvert et les réponses restent toutes aussi évasives. «Je ne sais pas ! Il faut voir avec les services techniques !», nous conseille Larbi Bekheira, secrétaire général de l'APC de Tiaret alors que le maire, Boutheldja Rabah, qui disait «suivre ce projet qui tient à cœur les Tiarétis» et d'ajouter qu'il y a un bon taux de réalisation, car estime-t-il : «on en est à presque 70% de l'opération résiliée avec la première entreprise», alors qu'en parallèle, «nous avons dû lancer un sondage d'opinion pour être fixés sur les locaux situés à l'extérieur du marché». En attendant donc la réception du marché, cœur battant de Tiaret et la fonctionnalité optimale des autres espaces dédiés aux fruits et légumes, les Tiarétis devront encore prendre leur mal en patience et se rabattre sur le marché informel. Jusqu'à quand ? Advertisements