Forcé au repos après la décision du ministère de la Jeunesse et des Sports de suspendre toutes les activités sportives à la mi-mars en raison de la propagation du coronavirus, l'emblématique Sport nautique d'Alger (SNA), en activité depuis… 1867, n'a toujours pas repris du service. Il est toujours dans l'attente de la fameuse décision qui lui permet de retrouver la mer. C'est dans ce contexte que le président du club, Abdeldjalil Gueroummi, et deux membres de son bureau, à savoir Noureddine Hadaoui et Ali Ferroukhi, se sont déplacés au siège du journal pour lancer un appel aux autorités compétentes afin permettre à plus de 400 plaisanciers, dont 100 athlètes, parmi eux des champions d'Afrique, de reprendre une activité après pratiquement sept mois d'arrêt. «Depuis l'ouverture des plages, nous nous sommes déplacés à trois reprises à la wilaya d'Alger. Nous avons également envoyé plusieurs courriers, sans réponse jusque-là.» Noureddine Hadaoui enchaîne : «L'interdiction touche en plus d'Alger, Sidi Fredj et La Madrague. Jusqu'à aujourd'hui, on ne nous a pas donné une raison valable qui justifie l'interdiction de reprendre notre activité.» L'incompréhension est d'autant plus grande, précise Ali Ferroukhi, qu'au même moment d'autres clubs ont repris les sorties en mer le plus normalement du monde. Même l'argument du coronavirus est battu en brèche par les trois membres. Le président dira à ce propos : «Le plus souvent, les athlètes sortent à deux, parfois un tout seul». Le risque est beaucoup moindre par rapport à la pêche professionnelle où ils sont à 15 dans une embarcation et dont l'ouverture a été effective, confirme Noureddine Hadaoui. En plus de 50 000 à 60 000 DA que les propriétaires des bateaux sont obligés de payer, plusieurs parmi eux ont eu des problèmes de moteur en raison de la longue inactivité, ajoute Ali Ferroukhi. En attendant une décision qui viendra délivrer le Club nautique d'Alger et tous les pratiquants, ce sont pas moins de 320 embarcations qui restent à tanguer au port, attendant des jours meilleurs. Advertisements