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Un carrefour à sens unique !
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2005

Une partie de l'opposition, la moins laminée, livre son appréciation sur le bilan de la première année du second mandat présidentiel. Si le RCD juge inutile d'évaluer un programme à la limite de l'utopie, le FFS, le MDS et le PT, quant à eux, brossent un bilan peu reluisant, à déplaire aux proches et aux alliés d'un président « réélu à la brejnevienne ».
Le parti d'Aït Ahmed, créé en 1963, relève d'emblée l'écart qui ne cesse de s'élargir entre l'Algérie des « officiels », celle des « discours », et l'Algérie des « Algériens », la vraie. « Quand la sphère officielle se targue des réformes amorcées en présentant l'esquisse d'un avenir virtuellement meilleur, l'Algérie réelle s'embrouille dans ses maux quotidiens et subsiste face à la précarité qui lui est dévolue », déclare Karim Tabou, secrétaire national chargé de la communication au plus vieux parti de l'opposition. Selon lui, les droits de l'homme, la liberté de la presse et les libertés syndicales ont atteint un niveau de dégradation enviable par les monarchies dictatoriales. « La preuve, nos prisons affichent complet, même si vidées des terroristes et ne comptent pas dans leurs populations carcérales ceux qui sont coupables du drame algérien », souligne-t-il. Et d'enchaîner : « Pendant que l'Algérie des officiels continue son sommeil profond sur un matelas de quelque 43 milliards de dollars, l'Algérie profonde bouillonne à cause de la cherté de la vie, de la baisse du pouvoir d'achat et de l'élargissement des strates sociales défavorisées. Les populations expriment, de la manière la plus forte qu'est l'émeute, l'insoutenable situation sociale dans laquelle elles pataugent encore et toujours. » Pour étayer ses propos, il cite le rapport de l'OMS qui classe l'Algérie comme un pays où la majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Le FFS ne trouve pas aussi à redire sur l'état de l'économie nationale, gangrenée par la corruption qui atteint tous les domaines d'activité, sans exception. Du politique au social, le FFS livre un constat des plus alarmants des six ans de règne. Au plan des libertés, le parti déplore aussi l'emprisonnement des journalistes, des militants des droits de l'homme, des étudiants et de toute voix discordante, rappelant les propos du chef de l'Etat dont il avait qualifié les journalistes de « Teyabet El Hammam ».
Carton rouge
Le FFS se rappelle encore de la fameuse phrase du président Bouteflika : « La télévision, c'est ma propriété. » La question des disparus, comme la crise de Kabylie restent également comme une tache noire dans les deux mandats du Président. « La crise de Kabylie est loin d'être réglée et les disparus ne seront jamais retrouvés », estime Karim Tabou en citant la réponse du premier magistrat du pays relative au second dossier selon laquelle les disparus ne sont pas dans sa poche. « Nous sommes en passe d'assister à la réactivation de tous les archaïsmes », note-t-il. Il constate aussi avec crainte une volonté délibérée du régime en place d'« éradiquer le politique pour faire croire à ses partenaires qu'une alternative démocratique ne peut pas émaner de la population ». En sus, le parti d'Aït Ahmed voit du mandat de M. Bouteflika la période où les institutions se retrouvent réduites à « de simples appareils frappés d'illégitimité. Des institutions qui donnent une piètre image où se côtoient les charlatans de tout bord ». Le PT en est pas moins critique. Rappelant que les Algériens n'ont pas voté le 8 avril 2004 pour le « bradage des richesses nationales », le parti de Louisa Hanoune ne s'est pas encore remis de la tourmente suscitée par l'adoption de la loi sur les hydrocarbures, qualifiée de « tsunami » pour l'économie du pays. « 1200 entreprises proposées à la vente signifie la liquidation de notre tissu économique », estime Abdelmoumène Arfatni, membre de la direction nationale. Enumérant les principales décisions prises dans le secteur économique, touchant aux domaines névralgiques, le PT est en passe de donner un carton rouge au Président. « Nous sommes figés au milieu d'un carrefour. Il n'y a pas eu encore une véritable relance économique, et tout ce qui se fait actuellement, se fait au détriment d'une économie nationale solide et concurrentielle », a ajouté M. Arfatni. Il énumère au passage les misères qui ravagent la société, avec un taux de chômage exponentiel et un niveau de vie très bas. Le PT évoque également les dossiers toujours suspendus, qui tardent à connaître des solutions idoines et définitives, telle la lancinante question des disparus qui est loin d'être résolue. Même son de cloche chez le MDS. « Nous sommes toujours dans une période de transition, processus historique contradictoire, avec un Pouvoir alourdi par le poids des forces islamo-conservatrices qui veulent tirer le pays vers l'arrière, mais en même temps une société dynamique productrice d'éléments de changement encore fragiles », indique Hocine Ali, secrétaire général du parti par intérim.
Oppression
Au plan politique, le MDS ne se fait pas d'illusions. « On observe une accentuation du caractère despotique en ce qui concerne les libertés individuelles et collectives », note encore Hocine Ali. Il fait le constat également d'un « appareil judiciaire qui continue d'être instrumentalisé contre les citoyens qui n'ont pas d'autres cadres pour exprimer leurs revendications que la rue, Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, est en prison depuis 10 mois sous un faux prétexte ainsi que des dizaines de citoyens ». Pour lui, « le dialogue entamé avec le mouvement citoyen de Kabylie exprime le besoin pour le Pouvoir d'assainir le climat sociopolitique, de trouver une issue définitive à la crise dans les limites qu'imposent ses intérêts qui le portent à vouloir se placer en position d'arbitre pour échapper à ses propres responsabilités et dans le souci de limiter l'impact de l'onde de choc du mouvement sur le reste du pays ». Il considère, en outre, que l'annonce de l'amnistie générale démontre l'échec des initiatives précédentes en dénonçant la clientèle habituelle du Pouvoir qui s'empresse de soutenir ce projet sans savoir de quoi il s'agit. Au plan économique, le MDS tire la sonnette d'alarme. A ses yeux, si les limites du système rentier sont de plus en plus exprimées, ce n'est que pour « instrumentaliser le besoin de changement au bénéfice de solutions ultralibérales ». Le choix politique dans lequel s'engouffrent les hautes autorités du pays constitue plutôt, ajoute le MDS, un frein au développement qu'un stimulant aux activités génératrices de richesses. Il juge que la réforme faite dans le secteur des hydrocarbures est « abordée sous un angle étroit du seul rapport de propriété en l'absence d'un véritable débat national ». Ainsi, pour lui, cela est une preuve de « l'obsolescence de l'Etat ». Bref, les trois partis n'ont pas été tendres avec le premier magistrat du pays ni avec ses partenaires.


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