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Le secteur de l'habillement désorienté
Conséquences de la crise sanitaire
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2020

En Algérie, les importations ont accaparé près de 90% du marché, la production locale ne représente qu'environ 6% des parts de marché local.
Yaurait-il une pénurie en vue dans le prêt-à-porter ? Le fait est que les magasins – hormis les marques franchisées – ne semblent pas, à première vue, aussi fournis que d'habitude.
«Il n'y a pas de pénurie à proprement parler, c'est juste que les nouveautés mettent plus de temps à arriver en raison de la fermeture des frontières et des perturbations liées à la crise sanitaire, mais il n'y a rien d'inquiétant pour le moment», sourit un vendeur dans un grand magasin à Alger. Ceux qui s'inquiètent, ce sont principalement les pays exportateurs de l'habillement qui ont pris une place considérable dans le marché algérien ces dernières années.
D'ores et déjà, les fabricants turcs de textiles et de vêtements sont montés au créneau pour dénoncer les retards d'exportation vers les pays nord-africains. La mise en quarantaine, plusieurs mois durant, de la Chine, également nommée «L'atelier du monde», aura aussi laissé des séquelles sur la chaîne de production, et les géants internationaux se livrent bataille pour conquérir les marchés.
«Les pays d'Afrique du Nord tentent d'empêcher la Turquie de participer au jeu alors que les marques européennes se réorganisent loin de la Chine après la pandémie», a déclaré Hadi Karasu, chef de l'Association des fabricants de vêtements turcs cité par l'agence Reuters.
La production nationale ne représente que 6%
En Algérie les importations ont accaparé près de 90% du marché, tandis que la production locale ne représente qu'environ 6% des parts de marché local. Déjà fragilisées, les entreprises algériennes, publiques et privées ont subi les contrecoups de la crise sanitaire.
El Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) explique que la situation a eu des retombées dramatiques sur les fabricants de la chaussure. «Il faut comprendre, nous dit-il, que les entreprises algériennes de la chaussure travaillent deux saisons par an, à la rentrée des classes et à la période de l'Aïd. Nous n'avons pas, de ce fait, de revenus réguliers.
Cette année, cela a été assez particulier parce que ceux qui comptaient sur la deuxième saison ont dû ranger leurs espoirs au rayon des illusions perdues. Cela a eu des répercussions dramatiques sur des centaines de fabricants car nous vivons dans une époque où la concurrence est extrêmement rude. En un mois, le modèle de la chaussure est dépassé. Nous avons ainsi des millions de paires perdues car démodées.
En plus des fabricants, les sous-traitants subissent cette situation par ricochet.» Il se rappelle avec nostalgie des «temps bénis» où la production algérienne suffisait amplement à satisfaire le marché algérien : «Il ne faut pas oublier, dit-il, qu'il y avait, à un certain moment de l'histoire de l'Algérie un surplus de la production nationale. Celle-ci était solide et structurée et nous parvenions à satisfaire la demande nationale. C'est vrai qu'il y avait des pénuries en tous genres, mais pas dans l'habillement.
Personne, au grand jamais, ne s'est plaint de n'avoir rien à se mettre durant ces années-là. L'élan de la production nationale a été brisé par l'importation sauvage et anarchique.» Certes, il y a eu, reconnaît-il, un problème lié à la qualité à cause notamment de l'indisponibilité de la matière première, mais cela s'est arrangé au fil du temps.
Hadj Boulenouar poursuit : «Nous nous sommes adaptés tant bien que mal à l'ouverture du marché, beaucoup ont baissé les bras et ont fini par abandonner. Nous avions un véritable savoir-faire dans le domaine et la chaussure algérienne est réputée pour être de bonne qualité. Aujourd'hui, le marché est saturé à cause de l'importation mal contrôlée.
On importe des chaussures par millions, mais cela n'est parfois qu'un prétexte pour y cacher d'autres marchandises telles que la drogue ou des pièces détachées.» Benyoucef Zenati, secrétaire général de la Fédération des textiles et cuirs se veut optimiste quant à l'avenir de la production nationale : «C'est un secteur où l'Algérie dispose d'une compétence et d'un savoir-faire certains. Nous avons les capacités nécessaires de reprendre notre place sur le marché national.
Il suffit qu'il y ait une concurrence loyale et que les règles soient les mêmes pour tous. Une entreprise qui ne déclare pas ses salariés à la sécurité sociale sera plus compétitive qu'une entreprise qui a des charges. Si ces règles sont respectées, nous reprendrons notre place sur le marché national.»
Le fait que les Algériens se tournent vers les produits importés serait, d'après lui, une question «psychologique». «Nous avons un produit noble, répondant aux normes. Quand il y a la mention coton dans un produit textile algérien, c'est que cette matière y est présente à hauteur de 100%. Il n'y a pas de trafic. Ce qui n'est pas le cas de certains produits importés», défend-il.
Selon lui, il revient aujourd'hui aux entreprises algériennes de se mettre au diapason de la demande nationale et des goûts des jeunes afin d'attirer les clients. «Nous devons également fournir des efforts supplémentaires en matière d'approvisionnement et de communication. Il est vrai qu'à un moment donné, nous avons failli, mais des efforts sont actuellement fournis afin de reprendre la place qui nous sied.»
Chiffres-Clés
– Evaluation du marché de la chaussure : 150 milliards de dinars
– Ateliers de chaussures : 3500 menacés par l'importation.
– Disponibilité de la matière première non exploitée (jetée ou exportée en contrebande)
– 25 millions de moutons
– 2 millions de bovins
– 7 millions de chèvres
– Le groupe Getex a essuyé une perte de 1,6 milliard de dinars mensuellement
– Socothyd a essuyé 4,5 milliards de dinars de pertes pendant la pandémie
– Le secteur du textile emploie près de
13 000 employés en Algérie
– 3 millions de bavettes par mois étaient fabriquées par les entreprises algériennes du textile pendant la pandémie.
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