Des professeurs de l'éducation nationale, notamment de mathématiques, se plaignent de la densité horaire due aux aménagements opérés sur les emplois du temps en raison de la crise sanitaire. En effet, «on s'est retrouvé avec plus de 14 heures par rapport au volume normal. La répartition des élèves d'une même classe en deux groupes a généré cette augmentation horaire. Mais si dans un autre secteur cette densité dans les séances d'enseignement qui ont presque doublé est supportable, dans la pédagogie la qualité de l'enseignement s'en ressent énormément sans parler du danger de la saturation qui guette l'enseignant», explique une professeure de lycée. Il est question que la corporation porte sa préoccupation aux responsables de l'académie de Boumerdès pour que leurs voix parviennent au ministère. La possibilité d'une grève n'est pas à écarter. Déjà, l'appel a été lancé pour un rassemblement devant le siège de l'académie alors que l'idée d'un débrayage prévu pour lundi prochain fait son chemin sur les réseaux sociaux. Le mécontentement des enseignants fait, ainsi, suite à celui des parents d'élèves qui, devant le danger de contamination de leur progéniture à la Covid 19 et l'élévation du nombre de cas positifs, appellent carrément à la fermeture des écoles en attendant que la deuxième vague virale amorce une courbe descendante. Certaines alertes au coronavirus au niveau d'établissements scolaires ont même provoqué quelques paniques ici et là au point que des bras de fer entre enseignants et administrations ont été enregistrés. Ce fut le cas, par exemple, au lycée El Khalifa au chef-lieu de wilaya. Dans d'autres cas, des élèves ont refusé de rejoindre des classes. Enfin, certains parents ont simplement refusé d'envoyer leurs enfants à l'école. Advertisements
