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Les bénéficiaires dénoncent leur marginalisation
DISPOSITIF D'INSERTION SOCIALE DES JEUNES à BéJAïA
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2020

Les bénéficiaires des dispositifs d'insertion sociale des jeunes diplômés (PID) et de celui de l'Activité d'insertion sociale (DAIS), qu'ils soient encore en activité ou en fin de contrat, sont dans la tourmente.
Ces dispositifs, qui dépendent du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, se caractérisent par la précarité dans sa prise en charge d'une catégorie spécifique de jeunes demandeurs d'emploi. Il assure juste une expérience professionnelle aux personnes «en situation de précarité dans des postes d'emploi temporaires générés par des travaux ou services d'utilité publique et sociale». Après des années de service (2 ans pour le PID et 6 dans le cadre du DAIS), des milliers de jeunes sont renvoyés à la réalité de la vie de chômage qu'ils pensaient être derrière eux, car nourrissant l'espoir d'être maintenus sur poste suite aux annonces des pouvoirs publics.
Pour Zahia, une ancienne employée dans les services techniques et le secrétariat de l'APC de Sidi Aïch dans le cadre du dispositif DAIS, «jeter un jeune qui a cumulé autant d'expérience dans un domaine, dans la rue, en acceptant une rémunération de 5400 Da est une injustice qui doit être réparée». C'est ainsi qu'elle multiplie les contacts avec d'autres jeunes sur les réseaux sociaux pour créer un collectif. Ceux-là n'ont pas tardé à se manifester. «Nous sommes au moins 200 personnes à se rassembler autour de cet objectif au niveau de la wilaya de Béjaïa et le collectif est en contact permanent avec ceux des autres régions», dit-elle.
Son camarade, ex-employé dans le cadre du PID à l'APC de Béjaïa, Mourad, a roulé sa bosse dans les services techniques de la mairie du chef-lieu de la wilaya. Il est au chômage depuis trois ans. Diplômé de l'université, cet homme de 40 ans, non marié, nourrissait l'espoir, comme tant d'autres, d'être recruté après les deux ans de travail où il s'occupait de plusieurs tâches pour une «pension» insignifiante de 9 000 da par mois. La réponse des organes employeurs est la même : il n'y a pas de poste. Pendant ce temps, les postes libérés son remplacés automatiquement par d'autres contingents de jeunes issus des universités ou de la formation professionnelle. Ce sont donc d'autres jeunes qui seront embauchés temporairement, avec un lendemain incertain.
«Ce qui me chagrine le plus, c'est le fait que la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, dont dépendent ces dispositifs, ne fait aucun effort pour défendre notre cas contrairement aux responsables des autres dispositifs», regrette Mourad. «Le collectif s'est déplacé à plusieurs reprises au ministère, mais à chaque fois, la réponse est la même : le dossier des PID et DAIS est en cours d'examen !», ajoute notre interlocuteur. En novembre 2019, lorsque le gouvernement s'est penché sur la question de la régularisation des contrats d'insertion professionnelle, il s'est intéressé au dispositif d'aide à l'intégration professionnelle (DAIP), pour régulariser 160 000 titulaires de contrats pré-emploi. Quant aux contractuels relevant du filet social, ils sont ignorés à ce jour.
Enième rassemblement
«Qu'est-ce que nous n'avons pas fait pour faire valoir ce droit à la permanisation ?», s'interroge Zahia. La technicienne énumère le nombre de fois où elle et ses camarades se sont rendus à Alger pour rencontrer la ministre Kaoutar Krikou et manifester devant le siège du ministère afin d'obtenir des réponses. «Nous avons frappé à toutes les portes. Nous avons sollicité toutes les personnes qui pouvaient nous aider à transmettre notre message : députés, groupe parlementaire, en vain». «Le représentant local du médiateur de la République a proposé son aide, mais son responsable hiérarchique, Karim Younes, n'a pas donné suite depuis des mois», racontent ces jeunes, qui ajoutent que «même les questions orales et écrites des députés à ce sujet n'ont pas reçu d'écho convaincant».
Les contestataires ont même rassemblé un groupe de jeunes évoluant dans le même dispositif, en dépit de la pandémie, pour manifester devant le siège de l'APN pendant que les parlementaires débattaient de la loi de finance pour qu'ils soient sûrs de rencontrer «des représentants» du peuple et d'être entendus. Zahia se rappelle que la «ministre les a reçus une seule fois. Après avoir exposé la situation, elle a demandé du temps, étant donné qu'elle venait d'être nommée à ce poste». «Plusieurs mois plus tard, et lorsque nous nous sommes présentés pour nous enquérir de l'évolution du dossier, on est soit reçus par la police ou bien le chef de cabinet. Quand est-ce que notre dossier sera ouvert comme celui des bénéficiaires du dispositif DAIP ?», s'interrogent-ils.
Afin de parvenir à prévaloir leur revendication, un énième rassemblement a eu lieu mardi dernier pour tenter de rencontrer le wali de Béjaïa. Reçus par le chef du cabinet de celui-ci, les plaignants se sont montrés non convaincus par les engagements pris. Ils contestent de prime abord l'annulation de la possibilité de renouvellement des contrats et l'exigence d'un âge limite pour les futurs postulants et qui est arrêté à 35 ans et la comptabilisation des 2 ans et 6 ans de travail pour le compte de la retraite.
Car l'assuré du bénéficiaire (PID) ne couvre que «des prestations d'assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d'accident de travail et de maladie professionnelle». Ils revendiquent la réintégration des travailleurs en poste et la reconduction des contrats avec le transfert de ce dossier vers l'Agence nationale de l'emploi (Anem) pour une meilleure prise en charge des dossiers d'intégration professionnelle.
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