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Marasme social à Souk Ahras : Chômage, droits bafoués et grogne syndicale
Publié dans El Watan le 02 - 03 - 2021

Les fêtes touchant au monde du travail n'ont plus l'éclat ni la portée d'autrefois. Le rendez-vous de la nationalisation des hydrocarbures comme celui de la création de l'UGTA sont vécus à Souk Ahras dans la nostalgie et le regret par rapport
à une période de fierté et d'abnégation». Ce sont là les propos d'un ancien cheminot, témoin du recul des acquis sociaux.
Chômage endémique, tissu industriel des plus précaires, exploitation de la main-d'œuvre locale dans l'informel, non respect du SNMG, congés impayés, une UGTA totalement dévoyée de sa tâche à l'échelle locale et des instances de contrôle en hibernation.
Les dates du 24 février et du 1er mai, vidées de leur substance par ceux-là mêmes qui se réclamaient uniques dépositaires des vertus travaillistes, ne servent plus à grand-chose.
«Un complexe de transformation du phosphate qui devait enrôler entre 3000 et 5000 employés et dont les premiers échos quant à son lancement remontent à plus d'une décennie est encore au stade d'un vœu pieux», a remarqué
N. Abdelhamid, un ingénieur employé comme aide-couturier dans un magasin du centre-ville, sans déclaration aux assurances sociales. Les quelques rares projets privés pourvoyeurs de postes d'emploi sont loin d'être viables et l'on s'assure du mieux que l'on peut pour réduire à néant les dépenses liées aux salaires. Pour Syhem L., Ismahane T. et Fouzia S., toutes travailleuses dans une crèche, la paie ne dépasse en aucun cas les 8 000 DA/mois et au moindre signe de demande d'augmentation, la patronne épaulée par son parti rompt la relation de travail sans préavis.
Ces mêmes situations sont vécues au quotidien par des travailleurs des secteurs de l'agriculture, du bâtiment et des services, zones de non-droit par excellence à Souk Ahras. Chamsedine, un chauffeur de camion nous livre ici un volet de ses problèmes qui sont multiples:
«Je parcours une moyenne de 1000 kilomètres/semaine en contrepartie d'un salaire qui oscille entre 5 000 et 8 000 sans couverture sociale ni autre droit». L'unité des peintures de Souk Ahras (UPSA) l'une des rares entreprises publiques performantes dans cette wilaya, n'est pas encore inscrite dans une vision macroéconomique, car limitée aux seules ambitions d'une usine financièrement équilibrée avec une gamme de production limitée, un recrutement statique et un partenariat restreint.
L'ex-ministre de l'Industrie a insisté lors de sa récente visite sur l'indispensable diversification des produits, la création d'un laboratoire et l'implication dans d'autres créneaux porteurs et créateurs de postes d'emploi/Le rendez-vous raté de l'UGTALa célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'UGTA a eu lieu dans un contexte peu rassurant quant au rôle de l'organisation de Laâbatcha à Souk Ahras.
Une faible mobilisation des sections syndicales pour cette fête était perceptible et les clivages qui caractérisent cette entité n'ont pas permis à ses responsables, visiblement embarrassés, d'afficher un signe de fête. L'absence des représentants des secteurs des assurances, de la santé, des travaux publics, des collectivités, du textile, des peintures, des finances et des unions locales de M'daourouch, Sédrata et Taoura a été expliqué par un malaise au sein du syndicat de Laâbatcha dans cette wilaya où le renouveau statutaire ne semble pas figurer sur la liste des priorités. «Nous avons décidé après concertation avec les travailleurs que nous représentons de ne point répondre aux appels des structures locales de l'UGTA jusqu'à ce que soit résolu le bicéphalisme provoqué à bon escient au sein de notre entreprise par ces mêmes structures», a déclaré au journal un employé du secteur du textile.
Un membre du conseil de wilaya ajoutera ceci : «Des milieux occultes tiennent crânement à maintenir des structures syndicales nées dans le sillage des orientations et méthodes de fonctionnement de l'ère Sidi Saïd et c'est le cas pour Souk Ahras dont les instances sont gérées depuis une wilaya limitrophe».
Lors des festivités, c'est encore une dyslexie protocolaire qui a collé aux organisateurs de l'UGTA. Au lieu du secrétaire général de l'Union de wilaya, un responsable de troisième zone a pris la parole. Un texte lu de surcroit, de manière maladroite, n'a véhiculé aucun message à l'adresse des participants à ces festivités, encore moins aux pouvoirs publics, s'agissant de cette commémoration qui n'est pas des moindres dans le monde du travail.
Ecourtée au carré des martyrs, l'occasion a été saisie par les autorités administratives pour combler le vide du programme par une visite d'inspection et de travail dans les zones d'ombre de la daïra d'Ouled Driss. Encore une sortie ratée de l'UGTA en cette occasion.
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