Bien que les travaux de réalisation sont presque achevés dans de nombreux chantiers, des écueils et des lacunes retardent la réception et la livraison des logements. Des situations qui suscitant amertume et incompréhension parmi des milliers de familles impatientes d'en finir avec la location et l'exiguïté. A la cité 1000/2600 Logements de Bouinan, des souscripteurs, après une longue attente et de nombreuses actions de protestations, ont enfin reçu les clés de leur appartement. Mais quelque 950 souscripteurs sont encore dans l'attente. Et pour cause, des amas de terre, présentant un danger, tardent à être évacués d'où l'impossibilité de la réception de certains bâtiments. Pour les îlots achevés et affectés, il y a seulement quelques semaines, les bénéficiaires sont certes contents mais ces quartiers demeurent de véritables dortoirs en l'absence de commerces et autres commodités. Bien que prévus et existants, des locaux réalisés au rez-de-chaussée de certains bâtiments demeurent fermés et leur non-attribution pose un sérieux problème pour les résidants. Autre cité dont les travaux avancent à un rythme soutenu ces derniers temps, après un grand retard enregistré, est celle des 3000 logements AADL de Sidi Abdellah, connue sous le nom de quartier 23. Des souscripteurs, dont certains relèvent du programme 2001/2002, attendent impatiemment la fin du chantier. Des représentants des souscripteurs, qui suivent de près l'avancement des travaux, expriment via des postes facebook réguliers leur satisfaction de la nouvelle cadence des travaux et se disent confiant quant à une réception prochaine d'une bonne partie des îlots en travaux. Appréhensions Mais la non attribution des locaux commerciaux et l'absence de certaines structures suscitent des appréhensions, car une partie de ce quartier et les logements attribués il y a plus d'une année à des souscripteurs de 2001. Mais les commodités posent un sérieux problème. Seule une école primaire est jusque-là construite. Le CEM ne sort toujours pas du niveau fondations. Alors que les futurs résidants espèrent pouvoir habiter d'ici à la fin de l'été, des infrastructures telles que la polyclinique, la maternité, la bibliothèque, la mosquée et autres commerces et services, prévus dans le plan ne sont toujours pas en chantier. Ce qui dissuade de nombreux parents, qui disent ne pas pouvoir y habiter sans lycée ni marché ou centre de santé. Les autorités publiques n'ont cessé d'affirmer, ces dernières années, qu'il n'est plus question de livrer des cités d'habitation sans des établissements scolaires et autres commodités de base. Un engagement qu'ils peinent à respecter, malgré les instructions données dans ce sens. Des souscripteurs, souvent tenaillés par la crise du logement, manifestent souvent leur colère de voir des appartements achevés mais pas distribués faute d'incohérence lors du lancement des chantiers. «Ils auraient dû lancer les travaux des structures d'accompagnement au même titre que ceux des logements», estiment de nombreux citoyens qui ne comprennent pas l'absence d'un minimum de cohésion et de vision lors du lancement des chantiers. Actuellement, dans la capitale, de nombreux sites de logements AADL sont quasiment parachevés et les souscripteurs sont de plus en plus impatients d'y accéder. Mais la principale crainte est de voir ces agglomérations censées être modernes, avec tours et îlots bien conçus, transformées en cités dortoirs et anarchiques, faute d'espaces commerciaux et autres structures, préalablement prévus, mais relégués au second plan lors de la réalisation. Des pères de famille dont le principal souci est de fuir le poids de la cherté de «location chez le privé» sont nombreux, sur les réseaux sociaux et lors de rassemblement de protestation, à demander la remise des clefs sans trop attendre, malgré les imperfections constatées. Et c'est à charge des responsables de ces projets de rattraper le retard en livrant les écoles et attribuer les commerces dans les meilleurs délais. Advertisements
