Le CR Belouizdad est en deuil. Il a perdu un de ses plus dignes serviteurs en la personne de Belaïd Hechaïchi, décédé mercredi à l'âge de 86 ans. Le défunt a rejoint le Chabab comme dirigeant aux toutes premières heures de la réforme (1977). Depuis cette date jusqu'à sa disparition, il n'a cessé de travailler pour le compte du club qu'il a servi jusqu'à son dernier souffle. Natif de Bouira, le 12 mars 1935, il a fort logiquement porté le maillot du Mouloudia de Bouira avant le retrait des joueurs et clubs algériens des compétitions en mars 1956 à l'appel du FLN. Cadre de DVP (ex-Sonacome), il a rejoint le Chabab en 1977 comme président de la section football. Il a travaillé avec plusieurs présidents qui se sont succédé à la tête du club, à l'instar des regrettés Hamid Aït Igrine, Rachid Harraigue et Réda Malek. En 1996, Rachid Khelouati, à l'époque président de la Ligue nationale de football national (LNF) lui a fait appel pour faire partie des organes juridictionnels. Ses compétences en matière de droit lui ont permis de s'acquitter honorablement de sa mission. Sa parfaite maîtrise de la règlementation footballistique a rapidement fait de lui une grande compétence dans le domaine. Jusqu'à son dernier souffle, il a défendu le principe du respect de la règlementation. C'est lui, par exemple, qui a géré toutes les questions règlementaires et statutaires à chaque échéance électorale du club. Par la force des choses, il est devenu la mémoire vivante du Chabab. Cet homme foncièrement bon, très compétent sur tous les sujets du football, était aussi un mélomane et un féru de poèmes dédiés à son club de cœur. Il ne ratait aucun match du CRB sauf durant les périodes où il était souffrant et cloué au lit. Il promenait sa carcasse et sa béquille à chaque match au stade du 20 Août. Il manquera au CRB à sa mémoire. Il a été inhumé jeudi, premier jour de l'Aïd, au cimetière de Garidi, à Kouba, loin de la tombe de son ami Ahcène Lalmas en présence d'une foule nombreuse et des figures du Chabab venues lui rendre un dernier hommage. La mémoire du CRB restera longtemps orpheline après sa disparition. La rédaction sportive d'El Watan présente ses condoléances à la famille du défunt et à son club de cœur, le CRB, et prie Dieu le tout puissant de l'accueillir en son vaste paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons». Advertisements