Recrutés dans le cadre de contrats CTA/CDD, plus de 1600 sidérurgistes passeront en Contrat à durée indéterminée (CDI) à partir du mois de juin 2021. C'est ce qu'a déclaré hier le secrétaire général du syndicat de l'entreprise Sider El Hadjar au terme d'un Conseil d'administration (CA). «Plus de 2000 contractuels seront permanisés, dont 1600 à partir de ce mois de juin. Ils passeront en CDI par parties, selon l'ancienneté (3 ans) et les moyens. N'ayant pas bouclé les trois années d'ancienneté exigées dans le contrat, plus de 400 autres suivront au fur et à mesure», s'est félicité Messaoud Azzedine, le nouveau secrétaire général du syndicat de Sider El Hadjar qui a pris part à ce conseil. Rappelons que l'étude du dossier des contractuels remonte à trois mois déjà. Il a été réexaminé hier pour décider du début de la confirmation de ces contractuels. Dans le milieu des jeunes contractuels, c'était la liesse quelques moments après l'annonce de cette décision. Joints par téléphone, plusieurs contractuels concernés par cette mesure ont estimé que «cette décision est une délivrance. Nous avons enduré toutes ces années avec la menace d'être congédiés à tout moment, ce qui pesait lourdement sur nous. Aujourd'hui, nous sommes rassurés de savoir que notre avenir est dans ce complexe». Rejeté par les anciennes directions générales du complexe pour un problème de moyens financiers, ce passage massif en CDI a été vraisemblablement imposé par le syndicat de l'entreprise avec le soutien de l'union de wilaya de l'UGTA. Une véritable mue sociale a été engagée au lendemain du limogeage de Réda Belhadj, le désormais ex-directeur général de Sider El Hadjar. Le premier à avoir été touché est le syndicat lui-même. Ainsi, 19 des 30 membres composant le conseil syndical de Sider El Hadjar ont signé une motion dans laquelle ils déclarent officiellement le retrait de confiance au secrétaire général du syndicat d'entreprise, Aziz Bey en l'occurrence. Le lendemain, c'est le sort de Saïd Sayad, le président du Comité de participation (CP) de Sider El Hadjar, qui a été scellé par une procédure similaire, même s'il a présenté sa démission. Contacté, Kamel Fritah, le secrétaire général de l'union de wilaya de l'UGTA Annaba soutient cette option. «Actuellement, nous œuvrons pour la stabilité sociale du complexe, qui emploie pas moins de 6200 travailleurs, et la confirmation des contractuels CDD et CTA. Nous sommes ici pour bloquer toutes les manœuvres malsaines et cupides visant la déstabilisation du complexe, voire sa faillite», a-t-il précisé. Advertisements