De nombreux décès dus à la pandémie de la Covid-19 et autres pathologies enregistrées depuis juillet 2020 à Béchar ont engendré une situation nouvelle au cimetière de Béchar-Djedid. Dans son sillage, elle a aussi crée un filon qui rapporte gros à de nouveaux fossoyeurs sans foi qui dictent leur loi en exigeant des familles des défunts, pour toute inhumation, la somme de 7000 DA, pour chacune des tombes creusées. Personne ne peut leur contester l'accaparement des lieux d'inhumation dans un cimetière géré par la commune. Ces faux fossoyeurs interdisent aux membres de plusieurs familles endeuillées venues procéder volontairement au creusement de la fosse familiale. Devant un tel acte qu'ils jugent arbitraire, l'indignation des parents des disparus est aussi forte d'autant qu'ils ne reconnaissent aucune qualité à ces fossoyeurs qui se sont arrogés le droit d'exercer cette tâche sans y être préposés, et de racketter des familles éplorées. Celles-ci sont souvent de conditions très modestes et incapables de débourser une telle somme. Il faut souligner que pas moins de dix à douze morts en moyenne sont enterrés chaque jour au cimetière de Béchar-Djedid, qui se trouve, il faut le dire, à l'état d'abandon par la commune de Béchar, institution qui gère le cimetière mal entretenu où les visiteurs, à défaut d'emprunter des allées inexistantes, sont obligés d'enjamber les tombes, pour se recueillir devant les sépultures de leurs proches. Un recueillement qui exige pourtant une sérénité et le calme absolu en pareilles circonstances. En plus de cette situation déplorable, la prière sur le mort (Djanaza), qui précède juste l'enterrement, est prononcé sur un parterre inapproprié et non protégé du soleil brûlant de l'été et les intempéries de l'hiver. Une personne avisée n'a pas manqué de rappeler la propreté de certains endroits, par cette fameuse maxime «voir le cimetière de Annaba et mourir». Advertisements
