Le réchauffement de la planète devrait atteindre +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle autour de 2030, dix ans plus tôt que les dernières estimations d'il y a trois ans, selon le nouveau rapport des experts climat de l'ONU. Et la hausse des températures se poursuivrait ensuite pour dépasser ce seuil – une des limites-clés de l'Accord de Paris – d'ici 2050, même si le monde parvenait à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, ajoute ce rapport choc du Giec publié hier. A moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, le constat choc des experts climat de l'ONU (Giec) met en évidence un constat sans appel : les humains sont «indiscutablement» responsables des dérèglements climatiques et n'ont d'autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre s'ils veulent en limiter les dégâts. Ce premier rapport d'évaluation depuis sept ans, adopté vendredi par 195 pays, passe en revue cinq scénarios d'émissions de gaz à effet de serre, du plus optimiste – certains diraient utopiste – à l'hypothèse du pire. Dans tous les cas, la planète est dans le rouge. Advertisements