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HABIT TRADITIONNEL
Couture Lamia et ses trois sœurs
Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2004

Du 23 au 31 août, Annaba, dont les racines remontent si loin dans le passé, rend hommage aux couturières, modélistes, stylistes et brodeuses spécialistes dans la confection de l'habit traditionnel. En organisant d'abord un festival national et en leur permettant ensuite d'exposer leurs œuvres, la ville évolue, change de visage et de couleurs et donne libre cours aux créateurs de tout âge afin de montrer leur savoir-faire.
Dans le hall du palais de la culture Mohamed Boudiaf, avec ses stands ouverts à l'occasion de cette manifestation, cette ville expose avec plus d'assurance ce que porte l'Algérie en elle depuis des millénaires : son patrimoine traditionnel. Ainsi, économiquement sinistrée, elle tente de trouver dans son environnement culturel un palliatif à ses déboires en faisant appel à la tradition qui peut être une source de recettes et de création d'emplois. Ce dont ont profité les quatre sœurs Sad Saoud, issues de plusieurs générations bônoises, pour s'incruster dans une activité qui se transformera en une passion. Du haut de ses 32 ans, Lamia, l'aînée, universitaire diplômée, n'ayant pas trouvé un poste de travail, a été la première à s'intéresser à l'habit femme traditionnel cousu de fil et de paillettes d'or et d'argent. Pour acquérir des connaissances rares en la matière, elle n'est pas partie chercher loin. Elle a enclenché le mouvement familial en sollicitant sa grand-mère, sa mère et ses tantes pour lui apprendre à manier avec dextérité le fil et l'aiguille, à domestiquer le caftan et le velours. Pour mieux s'imprégner des techniques et les appliquer au cours de sa propre démarche créatrice, elle s'était inscrite dans un centre de formation en vue de décrocher un autre diplôme. A ses côtés, son père la poussa du mieux qu'il put tout autant que ses trois sœurs. A l'exposition, leurs œuvres installées avec celles de dizaines d'autres exposants dans cet espace culturel Mohamed Boudiaf, faites de fitla, mejboud, cocktail, peintures sur tissu et broderie pour les trousseaux de mariées, trônent bien en vue à la portée de tout visiteur intéressé par leurs créations dignes des princesses des Mille et Une Nuits. « La couture de l'or et de l'argent est un travail d'œuvre qui ne tolère aucune imperfection. Les robes ainsi créées sont des œuvres de valeur classées et portant l'empreinte de leur créateur. Cousues avec du fil d'or ou d'argent, peintes, brodées ou serties de lentilles et paillettes, ces créations ont nécessité un diagnostic préalable de la robe à réaliser et du caractère de celle appelée à la porter », a affirmé Lamia. Frou-frou artisanal C'est dire que la couture peut conduire jusqu'à donner à l'œuvre mise entre les mains d'une couturière une certaine rigidité dans l'approche des motifs et exiger que cette dernière se révèle un artiste à l'œil averti et à la main sûre. Le défi est grand car, en plus des capacités techniques, la couturière doit également acquérir des méthodes de travail rigoureuses et adopter un comportement professionnel qui demande patience. Maîtrise de soi et amour de l'art. Lamia a tenu à ajouter : « Je n'avais pas bien défini ce que je devais faire à la fin de mes études, mais je savais que je voulais exercer une profession à caractère artistique. Le déclic de la couture des robes d'or et d'argent s'est produit il y a une quinzaine d'années à l'occasion de la célébration d'un mariage. C'est un métier dont le caractère est indépendant et qui, tout autant que beaucoup d'autres, permet la création artistique. Soutenue par mon père, j'ai complété mes connaissances avec les conseils de mes proches. » Pour Lamia comme pour ses trois sœurs, la robe, la gandoura et le trousseau de la mariée cousus et sertis d'or et d'argent sont une linguistique structurale. Celle-ci est dépourvue de toute raison d'être comme raison de disparaître sinon qu'il lui faut être l'expression de la personnalité de celle qui porte la robe ou la gandoura en tous lieux et à tout moment. Lamia comme ses trois sœurs ont eu raison de s'intéresser à cette couture aux senteurs traditionnelles que l'on croyait réserver aux têtes couronnées ou aux panoplies de mariées. Sous plusieurs formes typiquement bônoises « fitla zlabia », « afsat edjrana », « alimouchera », « louchi », « ould etayer », « el felfel », « el louiza »..., tant de termes constamment exprimés pour définir telle ou telle autre couture en « fitla » ou en « tel » avec coins ou nattes sur le caftan, la soie, le velours et le daim. Sous les doigts de fée des quatre sœurs Sad Saoud de Annaba, ces tissus se sont émancipés. Les robes, gandouras, garnitures de literie... ne manquent pas d'audace. Elles paraissent avoir subi la plus grande évolution technique dans le tissage ou le sertissage de paillettes et autres lentilles, points de croix, sillons..., le tout tissé, serti ou peint en plat ou bombé, c'est selon, de manière artisanale. A partir de ce festival de l'habit traditionnel, Annaba devient, l'espace de sept jours, le berceau de la robe et de la gandoura en or, élaborées par des mains expertes pour se transformer en un témoin de notre passé et en un tremplin pour l'avenir de l'habit traditionnel.

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