Les travaux d'aménagement sur le tristement célèbre boulevard Mohamed Salem (ex-Volontariat) à Guelma avancent difficilement. Il fallait s'y attendre. L'accumulation des détritus sur la chaussée éventrée, l'enchevêtrement des réseaux illicites d'AEP, égouts et autres vieilles canalisations à ras le bitume, sur toute la longueur du boulevard, soit près de deux kilomètres laissent présager que les délais du marché octroyé pourraient être dépassés. Les travaux de VRD (voiries et réseaux divers) entrepris au mois d'août dernier, notamment sur le tronçon du marché des fruits et légumes, devraient redonner un aspect salubre aux lieux. «Le cloaque de la ville de Guelma sera-t-il éradiqué définitivement ?», s'interrogent les habitants. Ainsi, qu'en est-il au juste ? «Le chantier a été lancé en août dernier, il compte trois lots», a déclaré à El Watan le directeur des travaux publics de la wilaya. «Il est question de refaire les voies (routes et trottoirs) ainsi que le réseau d'égouts et l'éclairage public. Nous rencontrons beaucoup de contraintes quotidiennes. L'enlèvement des ordures ménagères, et principalement celles issues du marché des fruits et légumes. Mais encore les travaux sur la chaussée ont mis à nu des réseaux d'AEP et égouts illicites ou pas, dont certains sont complètement bouchés». Et de conclure : «Les délais de réalisation varient entre 8 et 12 mois selon les lots attribués. Les travaux toucheront le boulevard sur plus de deux kilomètres.» Pour rappel, le boulevard Mohamed Salem a été réalisé au début des années 1980 sur le lit de l'oued Skhoun, traversant la ville de Guelma du sud-ouests au nord pour éradiquer des bidonvilles. Un canal sous terrain y a été construit pour canaliser les crues de l'oued. Mais depuis, le débit de l'oued accentué par les pluies a fortement endommagé la chaussée faute de réseaux séparatifs (précipitations/égouts) et d'intervention illicites et anarchiques sur cette double voie. Advertisements