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4e Semaine nationale des universités
Les heurts et malheurs de la recherche biomédicale
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2005

Au deuxième jour du colloque, les interventions ont été d'un inégal intérêt par rapport au thème arrêté, celui des défis de la formation au XXIe siècle.
Le professeur Mounir Bouchenaki, directeur adjoint de l'Unesco chargé de la culture et du patrimoine mondial, dans une contribution portant sur la formation et le patrimoine, a commencé par rappeler une évidence qui ne commence que depuis peu à acquérir un caractère stratégique, à savoir que le patrimoine culturel constitue un élément fondamental dans la formation de l'identité culturelle de l'individu. Cette équation a été, en effet, durablement sous-estimée dans les pays en voie de développement au regard de priorités jugées plus cruciales dans d'autres domaines. Ainsi, partant du constat de retard accumulé dans le tiers-monde relativement à la science et à la technologie, les enseignants de littérature, d'histoire et des arts ont été dévalorisés et déclarés superfétatoires. Mais depuis, une salutaire prise de conscience est en train de s'opérer d'autant que les dirigeants politiques se sont aperçus - le tourisme étant une industrie rentable - que la préservation et la valorisation du patrimoine culturel tant mobilier qu'immobilier constituent un levier certain dans le développement économique d'un pays. D'où l'intérêt apparu pour la formation des ressources humaines affectées à la préservation et à la gestion du patrimoine culturel et au développement de la recherche scientifique dans le domaine de la conservation. Depuis, bien des préjugés à l'endroit de l'archéologie sont devenus obsolètes puisqu'on s'est rendu compte que la protection, la conservation et la mise en valeur des biens culturels nécessitent la mobilisation de techniciens et de spécialistes dans différents corps de métier : « On doit, en effet, faire appel aux techniques et aux connaissances spécialisées d'une vaste gamme d'activités allant de l'architecture, à l'ingénierie civile, l'archéologie, l'histoire, l'ethnologie, la biologie, la physique, la chimie, etc. jusqu'à l'économie, la sociologie, le droit et les sciences de l'administration. » D'où les défis en matière de formation qui s'imposent sachant la carence en personnel qualifié. A cet égard, et en vue de la formation en ce domaine, l'Unesco, en ciblant les groupes cibles, distingue entre éducation à la conservation et formation à la conservation. Concernant la première, il s'agit de la sensibilisation des responsables politiques, des promoteurs et investisseurs, les administrateurs et propriétaires, les jeunes et le public en général. Pour ce qui est de la seconde, il est apparu que les continents africain et asiatique ne sont pas pourvus de structures suffisantes. Par ailleurs, les autorités dans ces continents ne comprennent pas la nécessité de former, par exemple, pendant cinq années, un restaurateur et que cela coûte aussi cher que de former un ingénieur nucléaire. Cependant, il reste que lorsque les pays en voie de développement acceptent de consentir un sacrifice financier en envoyant à l'étranger des candidats à la formation, l'enseignement dispensé est rarement orienté vers un patrimoine étranger présentant des problèmes spécifiques. Enfin, fuite des cerveaux oblige, nombre de spécialistes formés ne retournent pas dans leur pays d'origine et « s'ils l'ont fait, ils sont rarement restés dans la profession, car ils n'ont pas reçu les possibilités de travailler ». Et le conférencier de s'interroger : « Alors quelles solutions peut-on envisager à une situation qui devient réellement critique face à l'urgence, face à une dégradation accélérée aussi bien du patrimoine mobilier que du patrimoine immobilier et la déperdition du patrimoine immatériel ? Saurons-nous laisser aux générations futures un patrimoine qui leur permettra de connaître, d'apprécier et de comprendre leur passé ? » La seconde intervention, centrée sur la recherche médicale, a dressé un désastreux état des lieux en ce domaine. Son auteur, le professeur Larbi Abar (Alger) y a raconté les heurts et malheurs du chercheur en biomédical, soumis à une double tutelle bureaucratique des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé. Le débat qui s'ensuivit se transforma en un concert de lamentes, ce qui amena un ancien cadre du ministère de l'Enseignement supérieur à rappeler une cruelle vérité, à savoir que l'action de ce ministère est absorbée - paix sociale oblige - par les œuvres sociales à 50%, à 30% par les questions pédagogiques et à 10% par la recherche scientifique. « Alors qu'on ne se trompe pas dans l'analyse des problèmes. La question est d'abord de décharger le ministère du social. » Egalement outré par la tournure du débat, le recteur de l'université de Tlemcen y opposa un ferme point d'ordre en déplorant que ni la conférence ni le débat n'avaient de rapport avec le thème du colloque, en l'occurrence la formation. Enfin, en clôture, les professeurs Abdelhafid Lahlaïdi (Rabat) et Danoune (Annaba) ont fait la présentation d'un précieux outil dû à la coopération interuniversitaire algéro-marocaine, un outil qui a nécessité dix années de travaux. Il s'agit d'un dictionnaire trilingue (arabe-français-anglais) de sciences médicales en deux volumes de 700 pages chacun.

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