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Projet d'amnistie générale
Le débat contradictoire fait peur
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2005

Tel qu'il est conduit, le dossier de l'amnistie s'apparente à une campagne de propagande en bonne et due forme en faveur de ce projet autour duquel il y a tant de spéculations alors qu'officiellement il ne s'agit que des prémisses d'un débat que le président Bouteflika a lancé, au départ à la cantonade , avant de revêtir la forme d'un projet inscrit comme une option stratégique dans son agenda politique.
Tout ce que l'on sait pour l'heure, et de la manière la plus officielle, puisque l'annonce en a été faite par le président Bouteflika lui-même, c'est que le projet d'amnistie sera soumis au peuple par voie référendaire. Pour le reste- le contenu du projet -, il faudra attendre qu'il soit rendu public, même si le pouvoir nous a appris à communiquer par procuration à travers ses relais qui ont levé un coin de voile sur les grandes lignes du projet . Pour ne pas être frappé de suspicion, un sujet aussi important qui relève de la mémoire collective aurait dû faire l'objet d'un large débat national. Les algériens, par-delà leur opinion sur la question ; qu'ils approuvent ou s'opposent à l'amnistie dans des formes et des nuances qu'il faut respecter, doivent pouvoir s'exprimer et donner leur avis , faire part de leurs appréhensions pour ceux qui se montrent plutôt circonspects, voire hostiles au projet . tout cela dans le cadre d'un débat contradictoire, serein, sans exclusion et sans exclusive. Depuis que la campagne en faveur du projet d'amnistie a été lancée par les relais du pouvoir, les algériens n'ont eu droit qu'à un seul son de cloche. Le courant pro-amnistie est le seul à investir le terrain et à monopoliser le débat et les médias lourds qui répercutent volontiers ses message et discours. Les autres sensibilités qui manifestent ouvertement leur hostilité au projet tel qu'il se dessine au détour des déclarations faites ici et là par les animateurs du Comité national de l'amnistie générale ou qui demandent à être rassurés sur le respect de la mémoire des victimes du terrorisme pour s'y impliquer ; ces sensibilités sont tout bonnement absentes et exclues du débat. Les portes des médias publics leur sont fermées . Tout comme il est difficile d'imaginer dans de telles conditions le courant hostile au projet d'amnistie pour obtenir le quitus de l'administration pour tenir des meetings populaires en vue de sensibiliser l'opinion autour de sa cause. Le verdict qui sortira du référendum populaire ne sera légitime et crédible que si les conditions démocratiques qui auront présidé à la maturation de ce projet sont réunies. Cela pour sensibiliser de façon objective et au travers d'un débat contradictoire et pluriel l'opinion sur les vertus ou les dangers- c'est selon- d'un tel projet. Le cas contraire, cela s'apparente à une campagne de propagande voire à un coup de force constitutionnel qui ne dit pas son nom. C'est l'impression qui se dégage de la manière dont le dossier est géré jusqu'ici au plan de la communication sociale qui fait ressortir un unanimisme qui est loin de refléter les divisions, les inquiétudes et les fractures provoquées dans le corps social par cette initiative. Des fractures qui risquent de s'exacerber encore davantage avec tous les risques que cela pourrait engendrer sur la cohésion sociale déjà bien précaire si l'on ne prend pas soin d'écouter les complaintes des familles des victimes du terrorisme. Pourquoi a-t-on peur d'un débat contradictoire ? Des leçons de démocratie nous sont données régulièrement dans les sociétés libres, comme c'est le cas avec le débat ouvert actuellement en Europe sur la constitution européenne . Partisans et opposants au projet défendent leurs positions par tous les moyens conventionnels qu'offrent un système démocratique y compris par les manifestations de rues sans que la répression policière ne soit appelée à la rescousse. Chez nous la démocratie, qui est rigoureusement contrôlée, rime avec unanimisme et pensée unique. La spécificité est une spécialité bien algérienne. Nous avons eu notre “socialisme spécifique”, nous avons aujourd'hui une démocratie au goût et aux couleurs spécifiquement algériennes.

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