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Tony Blair a-t-il rendu des comptes ?
Publié dans El Watan le 17 - 07 - 2004

On efface tout et on fait comme si de rien n'était ! Est-ce si facile ? L'enquête sur les armes de destruction massive irakiennes menée par un vieux symbole de l'establishment britannique, lord Butler, a conclu, après plus de six mois passés à scruter minutieusement les faits et documents, que la décision du gouvernement de Tony Blair de faire cause commune avec les Etats-Unis dans la guerre contre l'Irak est totalement injuste.
Cependant, ce même lord affirme contre toute attente que personne n'est à blâmer au sein du gouvernement et des services de sécurité. « C'est un échec collectif », et par conséquent, aucun individu n'est coupable d'avoir induit en erreur le Parlement et le peuple britanniques. Une enquête qui arrive à des conclusions similaires dans un pays du tiers-monde aurait fait la risée des analystes et médias occidentaux. « Rapport de République bananière », ou « dattière », c'est selon, auraient-ils claironné. Selon Butler donc, on devrait oublier très vite une guerre qui a coûté la vie à 20 000 Irakiens, 50 soldats britanniques, près d'un millier de soldats américains et des milliards de dollars au contribuable britannique en plus de la destruction systématique d'un pays. Lord Butler a complètement exonéré de tout manquement Tony Blair, en affirmant qu'il n'a pas influencé le Parlement dans sa décision de cautionner la guerre contre l'Irak. La conclusion de Butler est que Blair « a agi en toute bonne foi ». « Il n'y a que les Britanniques qui sont capables de mener de telles enquêtes qui admettent des erreurs que personne n'a commises », commente à ce sujet The Daily Mirror. Et au journal d'ajouter : « Seule une commission d'enquête britannique peut se permettre le luxe de conclure qu'une politique basée sur des échecs catastrophiques en matière de collecte de renseignements était néanmoins totalement justifiée. » En d'autres termes, « le rapport Butler, dans son essence, suggère que tout ce que le 10 Downing Street doit répondre à ses détracteurs c'est : ‘‘Aïe, aïe, nous avons envahi l'Irak par hasard, désolé'' », écrit ironiquement The Guardian. Le Premier ministre britannique persiste et signe, pour ne pas dire qu'il continue à mentir. Dans son intervention mercredi devant le Parlement, quelques minutes avant la publication du rapport Butler, il a affirmé que l'Irak est aujourd'hui mieux que par le passé. On ne sait pas comment il est arrivé à cette conclusion. L'Irak est sans électricité et sans eau. En plus, la sécurité et la stabilité sont quasi absentes, alors que le pays est devenu un bastion des groupes terroristes, tel Al Qaîda. Cependant le gouvernement de Tony Blair n'admettra jamais un tel constat, car il est absolument certain qu'en écartant Saddam Hussein, même au prix de mois de chaos et de terreur, il avait totalement raison. « Un changement de régime n'était pas la cause de la guerre contre l'Irak », écrit à ce sujet The Guardian, qui estime que seule une commission d'enquête indépendante sera en mesure de déterminer les responsabilités. Et au journal de conclure : « Comment peut-on s'attendre à ce que le peuple britannique se rende aux urnes, s'implique dans la politique, estime que la politique puisse changer quoi que ce soit, si quelqu'un mène son pays dans une guerre sur de faux prétextes et qu'il ne rende pas de comptes par la suite ? Afin que la confiance du peuple en ses dirigeants soit rétablie, Blair doit partir », répond à ce sujet l'ancien ministre des Affaires étrangères, Douglas Hurd.
Londres : De notre correspondant


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