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Giovan Battista Verderame. Ambassadeur d'Italie à Alger
« Les travaux pour le deuxième gazoduc début 2006 »
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2005

L'ambassadeur d'Italie à Alger, Giovan Battista Verderame, 60 ans, est optimiste quant à l'évolution des relations avec l'Algérie. Il annonce le lancement des travaux du deuxième gazoduc pour le début de l'année prochaine. Il confirme la volonté de son pays de mettre à la disposition de l'Algérie de nouvelles lignes de crédit.
L'Italie envisage d'être fortement présente à la prochaine Foire internationale d'Alger. Est-ce le signe d'une relance durable de la coopération avec l'Algérie ?
L'année dernière, nous étions les troisièmes, selon le nombre de participants, à la Foire internationale d'Algérie. Avec l'aide du bureau de la promotion des échanges, nous allons dépasser ce nombre. J'ai remarqué que les exposants qui viennent une fois reviennent toujours. Ils trouvent un intérêt concret. Ils sont devenus des clients continus de la foire. On attend la participation de 100 exposants. Nous attendons également la présence de régions italiennes. A titre d'exemple, la Sardaigne sera ici. Le président de cette région a visité récemment Alger et a discuté avec le ministre algérien de l'Energie pour examiner les perspectives de réalisation du gazoduc qui doit passer par la Sardaigne.
Justement, où en est le projet du deuxième gazoduc ?
Les études de réalisation de ce projet sont presque terminées. En mars dernier, une réunion a eu lieu à Milan pour dresser un état des compagnies intéressées par l'achat du gaz qui transite par l'Italie. Cette réunion a été bénéfique puisqu'il y a eu plus d'entreprises qui ont fait des offres faisant le double de la capacité du gazoduc. Cela va permettre le lancement des travaux du projet dans les prochains mois. Il n'y a pas de délais. Je pense que les travaux vont commencer au début de l'année prochaine (...). Il s'agit d'un projet financé par des entreprises privées. Je n'ai pas de données précises, mais je pense que le coût du projet tourne autour de 7 milliards d'euros.
Qu'en-t-il du premier gazoduc gazmed Enrico Mattei ?
Les négociations entre l'ENI et Sonatrach pour le renforcement des capacités de ce gazoduc se sont achevées fin mars 2005 d'une manière positive. Le renforcement du Transmed va dans l'intérêt de l'Algérie et de l'Italie. Nos gouvernements se sont engagés pour amener les deux compagnies à conclure d'une façon positive ces négociations.
A la faveur de la Foire d'Alger, vous envisagez d'organiser un symposium sur les privatisations en Algérie...
Nous voulons tirer profit de la présence à Alger des entrepreneurs et des chefs d'entreprises italiens pour les sensibiliser au processus de privatisation en Algérie. Nos attendons la participation de tous les entrepreneurs présents à la FIA et des institutions italiennes, telles que la Société de la promotion de la PME et des représentants de la Cofindustra (patronat, ndlr), pour qu'ils se rendent compte de l'importance du processus de privatisation en Algérie. Et de l'utilité de la participation italienne à ce processus. A l'occasion de la FIA et du séminaire, il y aura la visite du ministre du Commerce extérieur. Il y a un effort d'information à faire de part et d'autre. De la partie algérienne pour promouvoir et faire connaître les possibilités offertes par les privatisations. De la partie italienne pour sensibiliser les entrepreneurs des possibilités offertes. Je pense que ce processus est bien entamé...
Lorsqu'on analyse les chiffres, la participation italienne dans l'investissement direct (IDE) en Algérie est à peine de 4%. Y a-t-il possibilité d'améliorer ce taux ?
L'Italie est cinquième gros investisseur en Algérie. Notre participation en IDE n'est pas à la hauteur de ce que nous espérons vu les bonnes relations économiques et commerciales entre les deux pays. L'Algérie doit mieux se présenter sur le marché international et se faire connaître. Et à l'ambassade de faire passer ce message en Italie. Dès le début du processus de privatisation, nous avons eu des signaux intéressants d'intérêt d'entrepreneurs italiens. On va voir si tout cela va se réaliser.
Les hommes d'affaires semblent préférer le commerce à l'investissement. Comment faire pour renverser cette tendance ?
On doit y arriver. Nous avons en Italie de l'intérêt à délocaliser les unités de fabrication dans des pays où la production peut se faire dans des conditions avantageuses. C'est une question de connaissance mutuelle et réciproque. C'est difficile pour les pouvoirs publics ou pour l'ambassade de convaincre les hommes d'affaires de faire des investissements s'ils ne sont pas convaincus pour des raisons économiques ou d'intérêt. Ce que nous pouvons faire, c'est de créer les meilleures conditions pour lesquelles les gens peuvent connaître la réalité du pays dans lequel nous souhaitons qu'ils investissent. Aux hommes d'affaires de décider après. Nous sommes dans un marché libre. Nous ne pouvons pas forcer la volonté des investisseurs. L'Algérie doit contribuer en créant l'environnement favorable à l'investissement. Le gouvernement algérien est déjà en train de mener un effort considérable en ce sens.
Quelle sera la contribution de l'Italie pour promouvoir la PME en Algérie, votre pays étant connu pour être leader en la matière en Europe ?
Des groupes de travail siègent dans la commission mixte algéro-italienne. Il y un groupe qui s'occupe des PME. Dans le passé, nous avons mis à la disposition du gouvernement algérien des lignes de crédit de presque 30 millions d'euros pour le développement de la PME. Nous avons des projets pour aider la croissance de la PME. Récemment, le directeur de l'Institut de la promotion industrielle (IPI) est venu à Alger et a rencontré des responsables des ministères de la PME et l'Industrie. Ils se sont mis d'accord pour l'organisation de quatre séminaires thématiques sur l'artisanat et la PME, l'automne prochain. Cela va être suivi par des projets d'appui.
L'Italie semble disposée à proposer un paquet de lignes de crédit à l'Algérie. Qu'en est-il ?
La ligne de 30 millions d'euros a été épuisée. Le moment est venu de nous mettre d'accord sur un cadre global de coopération pour dégager d'autres lignes de crédit pour le soutien à la croissance économique. L'Italie a déjà converti une partie de la dette algérienne en faveur de projets dans les domaines de l'environnement et de l'éducation. Le montant de la conversion s'élève à 81 millions d'euros (...). On a commencé à parler de la possibilité de convertir ce qui reste de la dette algérienne. Il y a eu des discussions avec l'ex-ministre des Finances, M. Benachenhou. Selon les règles du Club de Paris, on peut convertir 10% de la dette d'un pays. Les 10% de la dette algérienne envers l'Italie sont de 240 millions d'euros.
Quel pourrait être l'apport de l'Italie pour aider à réformer le système bancaire en Algérie, d'autant plus qu'il y a eu récemment une rencontre entre les banques italiennes et algériennes ?
C'est un sujet important. Dans le cadre de la commission mixte, nous avons installé un groupe de travail interbancaire. La visite récente de l'Association des banques italiennes est intervenue pour que le groupe de travail commence réellement à fonctionner. Il y a un souhait de part et d'autre d'avoir des banques italiennes en Algérie. Il s'agit de décisions qui relèvent de la compétence des responsables des banques. Ce que nous pouvons faire, c'est de faciliter les contacts et de trouver le domaine dans lequel les deux systèmes bancaires peuvent coopérer. Il y a beaucoup d'intérêt de la part du système bancaire algérien pour acquérir l'expérience italienne dans le domaine des privatisations. L'Italie a privatisé l'ensemble de ses banques. Le système italien peut être utile comme exemple pour l'Algérie. Cela dit, la présence des banques en Algérie dépend du niveau de l'activité économique.
Il est question d'ouvrir un guichet unique Algérie à Milan pour promouvoir les investissements...
C'est un projet mené par une société italienne liée à la Chambre de commerce de Milan. Une mission est venue dernièrement à Alger pour proposer aux autorités d'ouvrir un guichet Algérie à Milan, où il y a déjà un guichet Tunisie et Maroc. J'espère que cette opportunité sera saisie par les autorités algériennes. L'offre est donc faite... Nous sommes en train de sensibiliser les partenaires potentiels italiens sur l'importance de participer au plan de développement économique lancé en Algérie et doté de 55 milliards de dollars. J'espère qu'il y aura des résultats. Il y a de l'intérêt de la part des entreprises de construction et de travaux publics à participer au projet de l'autoroute Est-Ouest.
Concrètement, comment va s'exprimer cette participation au projet autoroutier ?
Un consortium s'est constitué en Italie d'entreprises de construction. Il envisage de participer à la journée de sensibilisation qui va bientôt être organisée par le ministère des Travaux publics pour se présenter aux autorités algériennes afin de connaître le projet et mieux évaluer la possibilité de s'insérer dans l'approche globale recherchée dans la coopération avec l'Algérie. Par ailleurs, il y aura en Italie une rencontre internationale sur le traitement des eaux à laquelle vont participer des responsables algériens. A la suite de cette rencontre, nous comptons organiser une journée à Alger pour sensibiliser les entreprises italiennes afin d'amorcer la coopération dans le domaine de l'assainissement des eaux et du traitement des déchets.
Vous envisagez de lancer le forum des hommes d'affaires algéro-italiens... en juin...
La création de ce forum est prévue dans un mémorandum signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. C'est une initiative intergouvernementale. Les contacts sont en cours entre la Chambre algérienne de commerce et d'industrie et l'Association d'amitié italo-algérienne pour mettre en place ce forum. Des contacts bien avancés. Une conclusion est à prévoir avant l'été. Cela dit, créer un forum n'est pas chose facile. Mettre ensemble des hommes d'affaires n'est pas chose aisée. Il existe déjà le Club des hommes d'affaires algéro-italien (CHAI) qui est actif. Il a des projets d'ouvrir des antennes à Rome et à Milan. C'est un instrument utile pour la promotion de la coopération bilatérale. Le CHAI est la première association bilatérale du genre reconnu par le droit algérien.
L'Algérie et l'Italie ont signé un accord de réadmission. Comment sera-t-il appliqué ?
L'accord a été déjà signé par les deux pays. On attend la ratification par la partie algérienne. C'est un accord que l'Italie a signé avec la plupart des pays de la Méditerranée. Il consiste à accepter à réadmettre dans le pays les citoyens qui se sont retrouvés en situation irrégulière sur le sol italien. L'accord fonctionne selon la règle de la réciprocité. Les autorités algériennes appliquent déjà les termes de cet accord dans un esprit de coopération. Cela dit, il est plus facile de réaliser une politique migratoire avec un pays signataire d'un accord d'association. La communauté algérienne en Italie n'est pas la plus nombreuse. Les clandestins algériens sont peu nombreux par rapport aux autres.
Aujourd'hui que les relations prennent un nouvel élan, le consulat va-t-il délivrer plus de visas aux Algériens ?
L'Italie est tenue de respecter la réglementation Schengen. Des procédures respectées par tous les pays. De notre part, il y a une volonté de rendre ces procédures plus faciles. Vous avez remarqué qu'il n'y a plus de files d'attente devant l'ambassade. Les demandeurs de visas peuvent envoyer leur dossier par poste. Ils sont convoqués pour l'entretien. Ils n'ont donc pas à attendre longtemps avant d'être reçus (...). La signature de l'accord d'association est une chose importante pour l'Algérie. Cela va donner une impulsion nouvelle dans la voie de la modernisation et du développement économique. Cela va créer une amélioration des conditions du commerce entre l'Algérie et les pays de l'UE. Sur un autre chapitre, et dans l'accord culturel entre l'Algérie et l'Italie, ratifié il y a une année, il est prévu l'introduction de l'enseignement de l'italien dans les lycées. On est en train d'ouvrir des cours de langue italienne dans sept lycées en Algérie. Il est important que la langue italienne retrouve sa place en Algérie. Il existe des départements d'italien dans les universités algériennes. Nous avons un projet avec l'université d'Oran pour l'aider à mettre en place un département d'italien.
Le processus euroméditerranéen de Barcelone est critiqué parce qu'il ne semble pas avoir bien fonctionné. Simple question : y a-t-il un avenir à ce processus ?
Ce processus doit avoir de l'avenir. C'est un processus historique. Il faut être attentif à juger les résultats. Evidemment, on peut toujours faire mieux. Barcelone a été un point de départ important dans les relations entre les pays de l'UE et les pays de la rive sud de la Méditerranée. Il y des domaines de ce processus qui ne se sont pas développés comme les autres. L'Italie partage certaines critiques vis-à-vis de ce processus. Cela doit nous convaincre à nous engager encore plus. Il y a un autre cadre de coopération, qui est le 5+5. A travers ce cadre, l'Italie, l'Espagne ou la France peuvent créer un lobby à l'intérieur de l'UE en faveur des pays du sud de la Méditerranée. Il faut faire évoluer la politique de « bon voisinage » en phase d'élaboration à l'intérieur de l'UE. Par ailleurs, l'ambassade d'Italie est le point focal de l'OTAN à Alger. La coopération entre l'OTAN et l'Algérie est bonne. Il y a des projets qui sont menés ensemble.
Ou en est la coopération militaire ?
Il existe entre nos deux pays un mémorandum de coopération. Bientôt, il y aura à Alger la visite du secrétaire général du ministère de la Défense pour mettre en place les instruments prévus dans le mémorandum. Cette visite est importante. il existe une bonne coopération dans le domaine des fournitures (...). Il y a de l'intérêt de la part des entreprises italiennes pour participer aux appels d'offres lancés par le ministère algérien de la Défense. Il y a plusieurs initiatives en cours.


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